Vivre avec moins de regrets

Méditations spirituelles 27/12/2022

Bruce Manners | Signs of Times et Adventiste Magazine

Personne ne peut vivre sa vie sans accumuler de regrets. Une occasion manquée, une situation mal gérée, une conversation que vous auriez aimé avoir avant que les choses ne deviennent incontrôlables. Nous avons tous fait quelque chose dont nous avons honte. Mais il existe des moyens d’avoir moins de regrets. En voici sept.

Être fidèle à soi-même

Bronnie Ware, qui a travaillé comme soignante en soins palliatifs auprès de personnes en fin de vie, écrit dans son livre « Les 5 regrets des personnes en fin de vie » : « De tous les regrets et leçons qui m’ont été communiqués, le regret de ne pas avoir vécu une vie fidèle à soi-même était le plus fréquent ». Et encore : « c’est aussi celui qui a causé le plus de frustration, car la personne en a pris conscience trop tard ».

Qui êtes-vous ? Il n’est pas toujours facile de répondre à cette question. Bien sûr, la question peut porter sur vos compétences, mais il est plus important d’y répondre en fonction de vos valeurs et de vos convictions.

Le coach de vie Michael Feeley suggère qu’être fidèle à soi-même signifie « intégrité, convictions, valeurs personnelles, honnêteté, sincérité, principes inébranlables, être complet, authentique, vivre en fonction de ce qui est (ou n’est pas) acceptable pour vous ».

Il s’agit de vivre selon les valeurs que vous défendez, et non selon ce que les autres voudraient que vous fassiez. Cela demande parfois du courage.

Vivre une vie « en abondance »

Cela signifie participer aux différentes étapes de la vie. J’utilise délibérément le mot « participer », et non « profiter », car certaines choses dans la vie sont difficiles à réaliser, mais elles apportent néanmoins une valeur ajoutée.

Par exemple, il peut être difficile d’apprécier les interminables trajets en voiture que les parents font avec leurs jeunes enfants, mais ils peuvent faire partie de la richesse de la vie. Le temps passé avec vos enfants vous donne l’occasion de les encourager dans ce qu’ils font. Vous pouvez vous réjouir avec eux de leurs victoires ou les soutenir dans leurs défaites. Partager la richesse de leur vie, c’est enrichir la vôtre.

Demandez à ceux qui ont des enfants qui ne vivent plus à la maison avec eux : ils vous diront que le temps passe vite. Profitez-en tant que vous le pouvez.

Bien sûr, il ne s’agit pas seulement de vos enfants. Que faites-vous pour vivre une vie « en abondance » ? Il s’agit de se développer personnellement ou de faire les choses qui vous passionnent. N’oubliez pas, cependant, que la plupart des richesses proviennent des gens, de la famille et des amis.

Rester en contact

Les liens sociaux sont « l’un des déterminants les plus puissants de notre bien-être », affirme Robert Putman dans son livre « Bowling Alone ». Il a constaté de grands avantages pour la santé, car les personnes liées à leur communauté sont moins susceptibles de souffrir de rhumes, d’accidents vasculaires cérébraux, de crises cardiaques, de cancers, de dépressions et de décès prématurés dus à diverses causes. Les liens familiaux étroits, les réseaux d’amitié, la participation à des événements sociaux et l’appartenance à des associations religieuses ou civiques sont des avantages pour notre vie.

Le « Longevity Project », une étude majeure sur le vieillissement, a révélé que ce n’est pas seulement le fait de se sentir bien avec ses amis qui est associé à une longue vie. Ce sont plutôt les aspects plus pratiques qui comptent le plus : rester en contact avec les membres de la famille, faire des activités avec les amis et aider les autres. C’est dans les échanges relationnels, l’attention et le soutien que réside la véritable différence.

Maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée

« Quel idiot j’ai été », a déclaré John à Ware. Il avait travaillé trop longtemps et trop dur et n’avait plus aucune relation avec les membres de sa famille. « Il n’y a rien de mal à aimer son travail et à vouloir s’y consacrer, mais il y a tellement plus dans la vie. L’important est de maintenir un équilibre sain ».

John a raison. L’équilibre est important. Malheureusement, il était trop tard pour lui. Le travail est important, mais il ne représente pas la totalité de votre vie. Si vous êtes marié(e), vous vous êtes engagé(e) auprès de votre conjoint(e) à ce que votre relation soit au centre de votre vie. Si vous avez des enfants, ils ont besoin des deux parents dans leur vie.

Ensuite, il y a les choses que vous devez faire pour vous-même. Des choses comme : vos intérêts, votre développement personnel et votre vie.

Se concentrer sur les épargnes

L’un des conseils les plus courants que les retraités donnent aux générations futures est les suivant : « Commencez à travailler sur vos épargnes dès maintenant ».

Il est vrai que vous aurez besoin d’argent pour la retraite, mais à chaque étape de la vie, vous devez être en mesure de financer ce que vous faites. L’achat d’une maison est un engagement financier considérable. Élever des enfants coûte cher. Le mode de vie et la vie elle-même impliquent toujours des dépenses.

L’une des meilleures choses que vous puissiez faire sur le plan financier est de travailler selon un plan bien défini. Cela signifie qu’il faut établir un budget, ce qui peut sembler restrictif si vous ne le considérez pas comme une compréhension claire de vos objectifs financiers et un plan pour les atteindre. Vous aurez peut-être besoin de l’aide d’un professionnel. Un bon planificateur financier vous aidera à vous organiser pour tirer le meilleur parti de vos finances, et notamment à obtenir les meilleurs résultats fiscaux. En mettant de l’ordre dans vos finances dès le début, vous aurez plus de temps pour faire fructifier vos épargnes.

Profiter pleinement de la vie

Aucun d’entre nous ne sait ce que la vie nous réserve. Dans le cas de Randy Pausch, il s’agissait d’un cancer du pancréas, une condamnation à mort. Il a donné sa dernière conférence à l’université Carnegie Mellon (États-Unis). Plus de 18 millions de personnes l’ont regardé sur YouTube.

« J’ai donné une conférence sur la joie de vivre, sur le fait que j’appréciais la vie, même s’il me restait si peu de la mienne », a-t-il écrit dans son livre « The Last Lecture ».

Face à la pire des nouvelles, Pausch a décidé de continuer à vivre. « Je ne suis pas dans le déni de ma situation. Je garde ma perception lucide de l’inévitable. Je vis comme si j’étais en train de mourir. Mais en même temps, je vis comme si je vivais encore ».

Peu de temps après son diagnostic, les médecins lui ont conseillé : « Il est important de se comporter comme si vous étiez encore en vie pendant longtemps ». Il a répondu : « Docteur, je viens d’acheter une nouvelle décapotable et de subir une vasectomie. Que voulez-vous de plus de moi ? ».

Pour lui, c’était vivre comme s’il vivait encore, malgré le fait qu’il était en train de mourir.

Donner une chance à Dieu

Il existe une raison très pratique de donner une chance à Dieu : Dan Buettner, dans son étude sur la longévité dans les zones bleues (les régions de la planète où les gens vivent le plus longtemps), observe que « les centenaires en bonne santé du monde entier ont la foi. […] Il semble que les personnes qui prêtent attention à leur côté spirituel ont des taux plus faibles de maladies cardiovasculaires, de dépression, de stress et de suicide, et leur système immunitaire semble mieux fonctionner ».

La vérité est que nous ne pouvons pas savoir que Dieu existe par simple logique. C’est un pas de foi. Hugh Mackay, dans son livre « The Good Life », prévient que la seule façon de répondre de manière « froidement clinique, impitoyablement rationnelle » à l’idée de Dieu, qu’il s’agisse d’une « force créatrice extérieure, d’un esprit aimant intérieur, ou d’une divinité sous toute autre forme », est de rester agnostique et de ne s’engager ni dans le théisme ni dans l’athéisme.

La position agnostique affirme que l’existence de Dieu ne peut être connue et ne peut être prouvée.

« Cela semble légèrement pathétique, tant pour les théistes que pour les athées », car ils sont certains que les preuves mènent à leur conclusion.

Bien sûr, il existe très peu de personnes froidement cliniques et impitoyablement rationnelles, et Mackay admet que le terme « indémontrable » ne signifie pas que quelque chose est faux ou inutile. Dans une société qui rejette de plus en plus Dieu, il vaut la peine de lui donner une chance pour ne pas le regretter plus tard.

Personne ne vit sa vie sans accumuler de regrets. Cependant, vivre une vie satisfaisante et ayant un but précis permet de minimiser le nombre de regrets.


De Bruce Manners, rédacteur en chef retraité de Signs of the Times Australie, poste qu’il a occupé de 1989 à 2003. Il vit à Melbourne, en Australie


Traduction : Tiziana Calà