Une histoire à écrire

Méditations spirituelles 22/07/2022

Bill Knott | Adventist Wordl, juillet-août 2022

En cette période de perturbation sans précédent dans toutes les sphères mondiales, le compte rendu de la 61e assemblée administrative de la Conférence générale [GC] de l’Église adventiste, laquelle vient tout juste de s’achever, suscite un sentiment naturel de reconnaissance et de soulagement. Alors que la guerre fait rage, que les économies vacillent, que les voyages sont perturbés, et que la maladie paralyse la planète depuis plus de deux ans, le simple fait d’avoir réuni en présentiel et en virtuel plus de 2 500 délégués pour traiter les affaires d’une Église mondiale est déjà remarquable ! Dans le cours normal des choses, nous fermerions maintenant le livre sur l’histoire de cette assemblée administrative de la GC.

Mais l’histoire complète de ce rassemblement reste à écrire. La mission globale de l’Église – évangélisation, adoration, enseignement, formation de disciples fidèles, entre autres – aura le dernier mot sur le rassemblement qui s’est tenu du 6 au 11 juin à St. Louis. C’est au nom de cette mission que nous avons déployé tant d’efforts et de dépenses, parcouru tous ces kilomètres, élu des dirigeants, et adopté des propositions relatives aux règlements.

Le récit de ce qui a suivi le Concile de Jérusalem, relaté dans Actes 15, nous donne des mesures clés pour évaluer ce qui a été accompli lors de cette assemblée administrative, la première étant la suivante : la valeur du rassemblement est proportionnelle à l’accroissement de la mission qui en résulte.

Dans le récit biblique, des mois de division et de désaccord entre des disciples honnêtes de Jésus ont abouti à un concile qui a consciemment rationalisé le mouvement pour étendre la mission à des endroits où l’Évangile n’avait encore jamais été prêché. Ainsi, par analogie, l’importance durable de l’assemblée administrative de St. Louis sera mesurée dans 10 000 endroits qui ne s’appellent pas St. Louis, et ne sera pas connue avant un certain temps.

Nous allons chercher des réponses aux questions suivantes : Les croyants ont-ils été fortifiés et encouragés par la suite, comme cela s’est produit après le Concile de Jérusalem (Ac 15.32) ? Un enseignement biblique solide s’est-il développé dans les congrégations du monde entier (15.35) ? Les obstacles à la mission – langue, culture, traditions et pratiques – ont-ils été éliminés (Ac 17), permettant à tous ceux que l’Esprit appelle de trouver un foyer au sein d’une communauté de foi en pleine croissance ? La mission s’est-elle développée dans de nouveaux lieux (Ac 16.10), avec de nouveaux dirigeants (comme Apollos et les anciens d’Éphèse) et selon de nouvelles méthodes ? Les femmes (comme Lydie, Priscille et les filles de Philippe) et les jeunes (comme Timothée) ont-ils trouvé un accueil chaleureux pour les dons que l’Esprit leur a donnés ?

Les réponses à ces questions ne seront pas connues avant des mois, voire des années – peut-être pas avant que des multitudes innombrables ne se rassemblent un jour près de cette mer qui ressemble à du verre (Ap 15, 2). C’est ce qui se passera dans cet intervalle – entre St. Louis et celui où nous chanterons les chants de Moïse et de l’Agneau – qui sera décisif pour la consignation céleste de notre récente assemblée administrative.

C’est donc une histoire qui reste à écrire – une histoire qui doit d’abord être vécue par des millions de croyants qui ne se sont jamais rendus à St. Louis, ou n’ont jamais voté en tant que délégués. C’est sur eux – sur nous tous – que repose la véritable signification du rassemblement que nous avons tenu en juin.

Par conséquent, priez pour le rôle que l’Esprit vous appelle à jouer dans l’histoire de la mission. Votre service contribuera, indubitablement, à écrire le nouveau livre des Actes.