2 février 2021 | adventiste.mq
Le week-end où le monde s’est réveillé avec la pandémie de COVID-19 a vu une vague de fermetures et de changements radicaux dans notre vie quotidienne jamais vus auparavant dans l’histoire de l’humanité. Le même week-end, une rhétorique anti-chrétienne a été mise en ligne. J’ai personnellement vu fleurir des commentaires haineux, se moquant agressivement de nous et de notre foi collective et, dans certains cas, blâmant même les chrétiens et notre pensée « stupide » à travers une logique compliquée que je n’ai pas essayer de comprendre. Ce qui m’a le plus secoué, c’est que ce comportement était prédit dans la Bible. Ce n’était pas que je ne croyais pas aux Écritures, mais dans mon esprit, c’était toujours pour une période très lointaine. Je ne m’attendais certainement pas à vivre cette expérience de première main en ce mois de mars 2020.
« Sachez d’abord que, dans les derniers jours, les moqueurs viendront avec leurs moqueries, suivant leurs propres convoitises et disant : « Où est la promesse de sa venue ? Car depuis que les pères se sont endormis, tout continue comme était depuis le début de la création. » (2 Pierre 3 : 3-4)
Une phrase répétée m’est apparue alors que je parcourais les commentaires. J’ai perdu le compte du nombre de fois où j’ai lu : » Où est votre Dieu maintenant ? » Maintes et maintes fois, j’ai vu le même commentaire, parfois accompagné d’images grossières se moquant de notre Sauveur. L’hostilité de ces antagonistes dans leur fauteuil était profondément préoccupante.
Mais la question demeure : » Où est mon Dieu maintenant ? » Dans les jours qui ont suivi, j’ai commencé à voir une immense quantité de créativité et d’innovation émerger de l’Église alors que les pasteurs et les chefs de ministère commençaient à s’adapter. J’ai réalisé que la réponse à la question des moqueurs est que mon Dieu est en mouvement pendant que nous sommes coincés à la maison. En fuyant la persécution, l’Église primitive a amené l’Évangile dans de nouvelles régions par nécessité. Deux mille ans plus tard, nous nous retrouvons dans une situation similaire. Nous devons maintenant porter le message de l’Évangile sur le terrain de la mission numérique et diffuser notre message d’espoir et de plénitude quand il est le plus nécessaire.
« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » (Romains 8 :28).
Dans Daniel 3, Dieu n’a pas délivré les trois garçons hébreux du feu ; Il les a livrés au feu pour servir de témoins au roi Nébucadnetsar et à son royaume. Dans le feu, les trois garçons se sont approchés de Dieu et ont marché avec le Christ. Leur expérience a servi un plus grand but et est un témoignage encore aujourd’hui. Dieu n’a pas créé la fournaise ardente, la persécution ou la peste, mais Il peut diriger Son église dans cette crise pour accomplir Sa volonté pour le salut des âmes. Il peut et manifestera sa puissance afin que les vivants sachent que le Très-Haut règne sur l’humanité (Daniel 4 :17).
Il semble que le monde s’effondre et que les gens soient paralysés par la peur. Où est Dieu maintenant ? Dieu est en marche dans chaque église et dans le cœur de chaque missionnaire numérique qui s’avance dans la foi pour accomplir notre mission. Il n’a pas besoin de nous pour accomplir son œuvre, mais il nous invite à travailler aux côtés du Saint-Esprit. Pour les défenseurs du numérique comme moi, c’est une réponse tant attendue et surprenante à la prière.
Il est regrettable qu’il ait fallu une pandémie pour motiver l’Église à adopter les technologies numériques à grande échelle. Pour les gens qui savent que la fin approche, nous avons traîné les pieds trop longtemps. Cette pandémie est un coup de pied dans notre complaisance et un réveil pour sauter dans le train numérique. Nous avons accès à ces outils depuis plus d’une décennie, et je crois que le Saint-Esprit nous supplie de les utiliser. Auparavant, beaucoup d’entre nous défendaient de repenser l’église à l’ère numérique pour répondre aux besoins et aux attentes des jeunes générations. Nos voix ont souvent été rejetées comme trop extrêmes. Du jour au lendemain, le paysage a changé ; maintenant, nous sommes obligés de repenser l’église sans le bâtiment pour tout le monde. C’est peut-être là un point important. Nous nous sommes trop habitués à penser à l’église comme un endroit où aller pendant quelques heures par semaine, et non comme des gens en action, s’efforçant d’améliorer le bien-être des autres et à diffuser la bonne nouvelle.
Il est maintenant temps de se concentrer sur l’avenir et sur ce que l’Église peut devenir. Jusqu’à présent, ceux d’entre nous qui défendent les technologies numériques se sont heurtés à des systèmes et des traditions difficiles à changer. Cependant, ces structures et mentalités deviennent rapidement obsolètes dans la réalité actuelle. La génération actuelle n’a plus le choix entre embrasser le changement ou le laisser à la génération suivante. C’est maintenant ; sinon, nous deviendrons hors de propos. Le changement n’est jamais facile, mais tout est possible avec le Seigneur.
Nous n’avons rien à craindre ; Dieu est toujours avec nous, et nous devons continuer à embrasser cette nouvelle réalité pour continuer la mission. Ne vous y trompez pas, nous ne retournerons jamais à l’église d’avant – le COVID-19 va changer fondamentalement le fonctionnement des entreprises, des organisations et de la société. À travers les générations, tout le monde sera obligé d’utiliser des outils numériques pour la productivité et la vie quotidienne. Lorsque cela sera terminé et que nous pourrons à nouveau embrasser nos frères et sœurs, nous devrons tous nous serrer la ceinture face aux retombées économiques. Les voyages seront un luxe, tandis que l’impact positif sur l’environnement peut solidifier bon nombre de nos changements de comportement. Seul Dieu sait avec certitude comment cela va changer le monde, mais la Bible nous dit que ce n’est que le début des douleurs ; il y aura davantage de peste et de tribulations dans l’avenir. Nous ne pourrons peut-être jamais complètement sortir de la distanciation sociale, mais le temps passé dans l’isolement peut être rempli de recherche de vérité et d’assurance dans nos messages d’espoir et de plénitude. Les gens continueront de se tourner vers Internet pour la compagnie, la compréhension, l’information, l’anonymat et plus encore. Nous devons être la voix qui répond en ligne en ces temps de crise et au-delà.
Le Covid-19 n’est pas la fin, mais il est un avertissement : un avertissement à l’église de Dieu de se réveiller et se préparer. Jésus vient et nous n’avons pas terminé le travail. Cette crise est l’occasion de se préparer et de se mobiliser. Il est temps pour une génération d’évangélistes et de disciples numériques de porter l’Évangile dans le champ de la mission numérique, qui pourrait bien être le dernier champ de la mission. C’est la grande commission de notre génération.
Auteur : Rédaction FEAM