Notre sûr fondement

Méditations spirituelles 25/01/2020

Ted N. C. Wilson / Adventist World Janvier 2020.

L’une des batailles les plus grandes que nous aurons jamais à livrer concerne l’autorité de la Parole de Dieu. Le diable a toujours haï la Parole de Dieu. Il fait tout ce qu’il peut pour en neutraliser l’influence. En tant qu’adventistes, nous avons la responsabilité sacrée de protéger, d’exalter, et de promouvoir la puissance vitale de la sûre Parole de Dieu – la Bible.

Le monde qui nous entoure s’effondre. La sécurité et la sûreté personnelles plongent les gens dans l’angoisse. La vie est devenue incertaine. Ce dont on a besoin, ce n’est pas d’une solution politique, militaire, ou sociale, mais d’un retour à un solide fondement – la sûre Parole de Dieu.

Alors que sa mort approchait, Pierre a partagé une grande certitude en Dieu : « Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux. […] Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique [« la parole prophétique rendue plus ferme », DRB], à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs » (2 P 1.16-19).

La Parole de Dieu a toujours été une lumière brillant dans un lieu obscur. La Bible fait autorité. Elle est notre manuel de vie, et pas seulement quelque chose qu’on met sur une table ou qu’on analyse à des fins académiques.

Pierre poursuit : « Sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (v. 20,21)

Les êtres humains ont toujours eu besoin d’un fondement sûr. On peut compter sur la parole certaine de la prophétie. Elle attire l’attention sur Christ, sa justice, son salut, son ministère dans le lieu très saint, et la rédemption finale de son peuple lors de son retour. Nous avons l’énorme privilège de la partager par la puissance du Saint-Esprit.

Malheureusement, la Parole de Dieu est fréquemment ignorée. Certains l’interprètent mal et appliquent mal ce qu’elle enseigne clairement. La Bible est réinterprétée par ceux qui adhèrent à la « haute critique » ou à l’approche « historico-critique » des Écritures ; par ceux qui se placent au-dessus des Écritures en les interprétant selon leurs propres critères et approches.

TELLE QU’ELLE EST ÉCRITE

Nous, adventistes, suivons et promouvons fidèlement la méthode d’interprétation des Écritures historico-biblique, permettant ainsi à la Bible de s’interpréter elle-même. Le document intitulé The Methods of Bible Study [Méthodes de l’étude biblique], voté par les représentants de l’Église mondiale(1), souligne comment étudier la sainte Parole de Dieu, suivant la vision historiciste de la prophétie et de la compréhension biblique. Ellen White a écrit : « Si nous ne voulons pas construire notre espé- rance du ciel sur un faux fondement, nous devons accepter la Bible telle qu’elle est écrite et croire que le Seigneur pense ce qu’il dit(2). »

Tandis que nous faisons face aux derniers jours de l’histoire de la terre, Satan fera des pieds et des mains pour détruire l’influence de la Bible et de l’Esprit de prophétie. Tout autour de nous, nous voyons ses efforts pour neutraliser l’influence de la Parole de Dieu qui fait autorité. Son plan consiste à saper le clair « Ainsi parle l’Éternel », sachant que s’il réussit à amener le peuple de Dieu à regarder à lui-même et à ses propres opinions, il introduira la dissension, la désunion, et la tension. C’est l’un de ses plus grands stratagèmes contre la mission de l’Église adventiste.

La Parole de Dieu est le produit de l’inspiration divine. Elle fournit un récit exact de la grande controverse entre le bien et le mal – entre Christ et Satan. C’est pourquoi le diable est déterminé à détruire la vérité biblique, mais il ne réussira pas.

Dieu est fidèle ! Répondons-lui en étant fidèles par sa puissance. Il y a des absolus, et ces absolus se trouvent dans la Parole de Dieu.

LES BÉRÉENS

Voici ce que la Bible nous dit des Béréens : « Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu’ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » (Ac 17.10,11)

Jaloux de la popularité de Paul et de Silas, de nombreux Juifs de Thessalonique étaient peu disposés à creuser profondément dans la Parole. S’ils l’avaient fait, ils auraient permis à l’Évangile de transformer leur vie. Malheureusement, ils semèrent plu- tôt le tumulte dans la ville. Pour évi- ter d’attiser la violence, les croyants envoyèrent Paul et Silas à Bérée. Ces derniers y découvrirent des Juifs à l’esprit ouvert, désireux d’écouter et de sonder les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était vrai. La vérité devint concrète pour eux.

Ellen White observe : « Chaque jour ils sondaient les récits inspirés ; et tandis qu’ils comparaient entre eux certains passages, les anges se tenaient à leurs côtés pour éclairer leurs esprits et toucher leurs cœurs (3). » Aujourd’hui, des anges se tiennent à nos côtés, ouvrant notre intelligence tandis que dans un esprit de prière, nous étudions les Écritures. Et alors, le Saint-Esprit nous convainc et nous convertit.

DANGERS ET DISTRACTIONS

Nous vivons dans les derniers jours de l’histoire de la terre – à l’époque laodicéenne. Le christianisme est souvent superficiel. Le diable fera  n’importe quoi pour nous détourner de la Bible et de la vérité. Il utilisera tous les moyens possibles pour nous éloigner de la Parole de Dieu.

Un autre grand danger nous guette : la « religion basée sur l’expérience ». Certains disent qu’il faut « sentir » l’esprit et faire l’expérience de la reli- gion pour qu’elle soit vraie. L’emphase est mise davantage sur le sentiment − comme dans le cas des Thessaloniciens − que sur l’étude des Écritures, à laquelle s’appliquaient les Béréens.

Ellen White nous avertit : « Dans les derniers jours, la terre sera presque dépourvue de la vraie foi. Sous le prétexte le plus simple, la Parole de Dieu sera considérée comme n’étant pas fiable, alors que le raisonnement humain sera reçu, bien qu’en opposition aux déclarations formelles des Écritures (4). » Les sentiments mentent, mais la vérité, elle, est fondée sur l’autorité des Écritures. La Parole de Dieu ne ment jamais.

UN TRÉSOR CACHÉ

Contrairement au temps qu’on consacre à des choses insignifiantes, l’étude de la Parole de Dieu et la focalisation sur les valeurs éternelles procurent des bienfaits physiques et mentaux. Il nous est promis : « La Bible est le Livre des livres. Elle vous donnera vie et santé. Elle apaise les nerfs, et procure un esprit ferme et de solides principes (5). »

La Parole de Dieu est comme un trésor caché, tel qu’illustré par la parabole de Jésus : « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. » (Mt 13.44)

Alors qu’elle réfléchissait à cette parabole, Ellen White a observé : « Dans la parabole, le champ qui renferme le trésor représente les saintes Écritures. Le trésor, c’est l’Évangile. La terre elle-même ne recèle pas autant de filons d’or que la Parole de Dieu contient de précieuses vérités (6). »

La Bible révèle que le salut n’est  possible que par une confiance entière en Christ. Elle nous dit que le sabbat est le sceau spécial de Christ et l’alliance avec son peuple qui garde ses commandements. Ceci confirme notre croyance et notre espérance au retour littéral et imminent de Christ.

Tandis que l’Église sera submergée d’apostasies et de fausses doctrines, la Parole de Dieu, elle, demeurera sûre. « Chacun devrait voir la nécessité de comprendre la vérité pour son propre compte. […] Des apostasies ont eu lieu ; le Seigneur les a permises dans le passé pour montrer avec quelle facilité son peuple se laisse égarer quand il se fie à la parole des hommes au lieu de sonder les Écritures pour son propre compte, à l’exemple des Béréens, pour voir si les choses sont bien ainsi (7). »

Ce n’est qu’en suivant l’exemple des Béréens que nous pourrons passer le test final, puisque la Bible est l’unique fondement sur lequel on peut bâtir. Satan cherchera à détruire notre confiance dans les points de repère que sont les précieuses vérités bibliques, mais il ne réussira pas.

Jésus revient bientôt ! À l’instar des Béréens, sondez les Écritures quotidiennement pour connaître la Parole. Chérissez-les, croyez-y, aimez-les, partagez-les. Triomphons de la crise laodicéenne en serrant la Parole de Dieu dans notre cœur, en étant le peuple du Livre, et le partageant avec les autres.


(1) Le document intitulé The Methods of Bible Study [Méthodes de l’étude de la Bible] a été voté le 12 octobre 1986, lors du Concile annuel qui s’est tenu à Rio de Janeiro, au Brésil. On peut le consulter en anglais sur le site suivant : www.adventist.org/en/information/official-statements/ documents/article/go/-/methods-of-bible-study/.

(2) Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 5, p. 171.

(3) Idem., Conquérants pacifiques, p. 205.
Idem., Spirit of Prophecy, Battle Creek, Seventh-day Adventist Pub.

(4) Assn., 1870, vol. 1, p. 89.

(5) Idem., Counsels on Sabbath School Work, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1938, p. 22, 23.

(6) Idem., Les paraboles de Jésus, p. 82.

(7) Idem., Messages choisis, vol. 2, p. 452, 454.