Mus par l’Esprit

Méditations spirituelles 10/04/2022

Bill Knott | Adventist World, Avril 2022

Dites-moi, qu’est-ce qui importe le plus ? Gagner une personne à la foi en Jésus, ou garder cette personne dans la foi de Jésus ?

Comme beaucoup d’autres questions controversées qui nous sont posées aujourd’hui, cette question constitue un faux choix. Il est clair que l’on ne peut rester avec Jésus sans être d’abord venu à lui. Et que l’on ne peut être considéré comme étant disciple de Jésus si, après être venu à lui, on ne marche pas avec lui. Comme le Seigneur l’a dit avec chagrin, « Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu. » (Lc 9.62)

La question gonfle aussi à tort l’importance de l’activité humaine dans la construction d’une relation durable avec Jésus. Dans nos jours les meilleurs, nos efforts d’évangélisation ne touchent que ceux que l’Esprit a préparés depuis longtemps. Nous comptons le moment où ils entrent dans l’eau, alors que le ciel, lui, considère le processus long et tranquille au cours duquel ils ont écouté les incitations du Saint-Esprit. Leur appartenance à l’Église du reste de Dieu est sans aucun doute soutenue par la prédication de la Parole, par des soins pastoraux forts et cohérents, et par leur participation à des petits groupes de croyants engagés. Mais ils ne resteront dans cette communauté fraternelle que s’ils forgent une relation vitale et quotidienne avec Jésus – une relation dans laquelle ils entendent la voix de l’Esprit et se conforment de plus en plus à ses ordres. Le fait de sauver et de garder un croyant est l’œuvre de Dieu – une œuvre imprégnée de la grâce.

Les médias de l’Église adventiste sont bien rodés pour rapporter les merveilleux résultats des prédications et des témoignages remplis de l’Esprit. Cette revue, comme beaucoup d’autres, rapporte régulièrement les jours de joie où 30 000 personnes – 10 fois le nombre de ceux qui sont venus à la foi en Jésus le jour de la Pentecôte – sont baptisées en un seul jour, ou à la fin d’une campagne d’évangélisation publique. Mais elle rapporte aussi, en toute honnêteté, les statistiques alarmantes qui apparaissent de plus en plus dans les données recueillies par l’Église mondiale : « Pendant ce demi-siècle et plus, la perte de notre effectif a atteint le taux de 41 pour cent. Ce pourcentage ne comprend pas les décès. Il s’agit des membres vivants qui quittent notre famille ecclésiale*. »

Ceux qui viennent à la foi en Jésus sont appelés à quitter un système religieux que les Écritures appellent « Babylone », et à devenir citoyens de la nouvelle Jérusalem à venir. Entre ces deux villes, ils sont exhortés à trouver la communion fraternelle dans une Église – une ekklesia, « ceux qui sont appelés » – où ils sont aimés, mis au défi, nourris, et où ils se développent jusqu’à devenir eux-mêmes des faiseurs de disciples. L’Église de Jésus est toujours une réalité qui gagne des âmes et qui les garde – un lieu unique

et intégré de témoignage et de solidarité qui engendre continuellement de nouveaux témoignages et une nouvelle communion fraternelle.

Cette édition unique de Adventist World est conçue pour vous rendre plus conscient des nombreuses ressources qui vous aident non seulement à construire une relation vitale avec Jésus, mais aussi à partager la bonne nouvelle avec ceux qui ne connaissent pas encore le Sauveur. Que ce soit dans sa forme imprimée, sur le Web, par le biais de vidéos, de balados, et même en réalité virtuelle (RV), ce ministère renforce le corps du Christ, le prépare à un témoignage plus efficace, et l’oriente vers le jour où Jésus viendra chercher tous ceux qui l’aiment pour qu’ils vivent éternellement avec lui.


* David J. B. Trim, Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche, Conférence générale des adventistes du septième jour, publié dans « Why Do They Walk Away? The Heart-Cry of Adventist Parents », https://adventistreview.org/commentary/why-do-they-walk-away-the-heart-cry-of-adventist-parents.