Mes rendez-vous avec l’artiste divin dans sa salle d’attente ! Dans la salle d’attente de l’opticien divin qui affine mon regard (2)

Méditations spirituelles 22/08/2022

22 août 2022 | Jean-Michel Martin, collaborateur, est Praticien en psychothérapie et Aumônier

Dans la salle d’attente de l’opticien divin qui affine mon regard, ou comment gardez ma coupe à l’endroit…

Un pasteur raconte que lors d’une visite dans un hôpital, durant la Première Guerre Mondiale, il avait remarqué deux soldats blessés, assis à une table sur laquelle se trouvait un bol renversé. Il les trouvait assez découragés et défaitistes et chercha à les encourager. Comme il avait aussi le sens de l’humour, il se disait en son for intérieur qu’ils… n’avaient pas eu de bol. Il leur demanda : « Connaissez-vous les deux choses qui sont dans ce bol ? » « Non » répondit l’un d’entre eux. « Ténèbres et inutilité », dit l’aumônier en retournant le bol. « Voyez, maintenant il est plein de lumière et prêt à contenir une bonne soupe ou quoi que ce soit que vous désirez. C’est un bol transformé, dans sa position et dans son usage possible ».

Dieu nous a assigné un bol de vie, mais le choix de l’usage ou de l’affectation nous appartient, et c’est le grand opticien divin qui peut nous aider à changer le regard que nous y jetons quant à la raison d’être de son utilité. Nous pouvons le renverser, être inutile, négatif, vindicatif, ou le mettre à l’endroit et le remplir des bénédictions célestes jusqu’à déborder.

Il peut y avoir des moments où nous sommes invités à boire la coupe de la douleur, comme, par exemple, Jésus à Gethsémané (en araméen ce nom signifie pressoir d’huile, annonçant de manière symbolique toutes les pressions que notre Sauveur allait subir pour recevoir l’onction issue de la souffrance), quand il est dit dans Matthieu 26.39 : « … Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face et pria ainsi. Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi. Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». Jésus était vraiment l’Oint, celui qui reçut l’onction de son Père, dont il n’était pourtant jamais loin !

Au lieu de renverser le bol et de refuser ce qui peut constituer une leçon pour nous, nous pouvons convertir notre de tristesse en un dessert de réconfort, au lieu d’un poison de négativité corrosive ou de toxicité destructrice, nous pouvons déguster la confiance en Dieu, en la vie, et la sérénité dans notre existence. De cette manière Dieu peut faire de notre coupe une bénédiction pour nous et ceux qui nous entoure, à l’instar de ce que dit le psalmiste dans Psaume 23.5 : « Tu dresses devant moi une table en face de mes adversaires, tu oins d’huile ma tête et ma coupe déborde ». Le Psaume 16.5 parle aussi du privilège de se mettre au bénéfice de la coupe divine : « L’Éternel est mon partage et ma coupe ; c’est toi qui assures mon lot ».

Lors de la traversée du désert, le peuple d’Israël commença à se plaindre à Moïse, alors qu’en réalité les membres du peuple se plaignaient à Dieu et de Dieu. C’est pourquoi Dieu dit à Moïse et à Aaron dans Nombres 14.27 : « Jusques à quand laisserai-je cette communauté méchante murmurer contre moi ? ». Au niveau personnel et collectif, il est important de laisser Dieu remplir notre coupe de sa bonté et de sa paix. Si elle est renversée, je peux la remettre à l’endroit et permettre à Dieu de le remplir de lumière et d’utilité, un peu à l’image de l’invitation adressée par Christ à ses disciples lors de son dernier repas selon qu’il est précisé dans Matthieu 26.26 : « … Il prit ensuite une coupe, et, après avoir rendu grâce, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés ».