L’église locale, c’est là où tout commence et se termine

Méditations spirituelles 20/12/2020

Élie Henry, Revue L’Ancien, 3e trimestre 2019

L’une des clés, pour parvenir à une plus grande efficacité dans toute entreprise ou domaine d’étude, consiste à comprendre le mode de fonctionnement ce que nous voulons voir prospérer. Gérer un supermarché n’est pas la même chose que coacher une équipe de football, pas plus que nous ne pouvons mettre sur un même pied la gestion d’une école et celle d’une chaîne de télévision. Les plans et stratégies que nous élaborons doivent tenir compte du comportement particulier et unique de ce que nous administrons. Il en est de même lorsque nous pensons à la croissance et au développement de l’Église du Christ.

À la page 15 du Manuel d’Église, il nous est dit que l’Église se compose de plusieurs niveaux administratifs : des Fédérations, des Unions, des Divisions et la Conférence générale, mais toute notre structure repose sur le premier niveau : l’église locale. L’église locale, c’est là où tout commence et se termine :

  • C’est là où se réalisent les services d’adoration où nous partageons notre foi.
  • On y réalise les baptêmes.
  • Les dîmes et les offrandes y sont recueillies.
  • Elle est le lieu de formation de ceux qui occuperont des postes de responsabilité dans les autres niveaux d’organisation.

Étant donné que l’église locale constitue le fondement de notre organisation, la logique veut qu’elle soit également le centre de nos projets et initiatives. Elle doit signifier l’objet auquel nous consacrons le plus grand soin. Si l’église locale n’est pas saine, tout le reste de la structure organisationnelle en sera affecté, dans la mesure où tous les autres niveaux dépendent de ce qui s’y passe. C’est pour cette raison que toutes les Fédérations, Unions et Divisions doivent veiller à ce que nos congrégations soient des modèles de croissance. Il ne sert à rien de définir des objectifs et d’élaborer des stratégies si, finalement, nous ne les mettons pas en œuvre à la racine de la plante, la congrégation locale. C’est pourquoi, quand bien même Paul a exercé un ministère mondial, au sens littéral, il a également consacré du temps à encourager les églises locales (Actes 15.41) et a demandé à Tite de nommer des anciens dans chaque ville (Tite 1.5). Grâce au ministère de Paul, « les Églises étaient affermies dans la foi, et croissaient en nombre chaque jour » (Actes 16.5). Le mot grec traduit par « affermies » porte aussi la connotation de « renforcées ». Il est employé dans Actes 3.7 pour désigner le boiteux dont « les pieds devinrent fermes ». Paul a compris l’importance d’avoir des églises locales saines et fortes. Et c’est la raison pour laquelle il a insisté sur la prise en charge des églises locales, et ces dernières aussi avaient un plan concret pour augmenter le nombre de congrégations. Nous avons là un grand modèle pour l’adventisme du XXIe siècle : prenons soin de nos congrégations et œuvrons sagement en vue d’augmenter le nombre d’églises.

Chaque pièce de notre engrenage ecclésiastique est importante. Voilà pourquoi Ellen White a écrit :

« J’espère que l’on s’efforcera dans chaque église d’y réveiller ceux qui ne font rien. Que Dieu les aide à comprendre qu’il leur réclamera le seul talent confié avec ses intérêts […]. Nous espérons voir un changement dans nos églises. Le maître de la maison se prépare à revenir et à rassembler ses économes pour leur demander des comptes au sujet des talents qu’il leur a confiés. […] Ceux qui recevront les paroles de bienvenue : “C’est bien, bon et fidèle serviteur”, sauront qu’ils ont réussi dans la mise en valeur de leurs capacités et de leurs biens pour la gloire de Dieu »1.

Dieu nous appelle aujourd’hui à concentrer nos efforts, à nous mettre à la tête de chaque congrégation, de chaque chaire d’église et à assumer notre responsabilité. Accepterons-nous ce défi ? J’espère que chacun d’entre nous pourra répondre par un « oui » retentissant.


1. Ellen G. White, Conseils à l’économe, « Les talents confiés doivent être mis en valeur », p. 126.