Le don promis de Dieu

Méditations spirituelles 18/03/2021

DAVID B. SHERWIN | Adventist World Janvier 2011

Dieu a appelé de façon unique l’Église adventiste du 7e jour à vivre son message d’amour et de vérité des derniers jours et à le proclamer au monde entier (Ap 14.6-12). Or, le défi qui consiste à atteindre les plus de 6 milliards d’habitants de la terre pour leur annoncer ce message du temps de la fin est impossible à relever, semble-t-il. Cette tâche est lourde, écrasante. D’une perspective humaine, l’accomplissement imminent du mandat évangélique est tout simplement invraisemblable (Mt 28.19,20).

Le taux de croissance de l’Église n’arrive pas à suivre le rythme de croissance de la population mondiale. Une évaluation honnête de notre impact évangélique actuel sur le monde mène à la conclusion qu’à moins d’un changement radical, nous n’accomplirons pas notre mandat évangélique dans cette génération. Malgré nos meilleurs efforts, tous nos plans, stratégies et ressources sont insuffisants pour terminer la mission que Dieu nous a confiée pour sa gloire.

La promesse du Christ à l’Église primitive

Le défi d’apporter l’Évangile au monde n’est pas nouveau. Les disciples y ont fait face au premier siècle. Nous y faisons face au 21e siècle. Apparemment confrontée à une mission impossible mais revêtue du Saint-Esprit, l’Église primitive fit l’expérience d’une explosion de croissance (Ac 2.41 ; 4.4 ; 6.7 ; 9.31). Ces premiers chrétiens partagèrent leur foi partout (Ac 5.42).

La grâce de Dieu déborda de leur cœur et se déversa sur leurs familles, leurs amis, leurs collègues de travail. Quelques décennies à peine après la crucifixion, l’apôtre Paul pouvait écrire que l’Évangile « a été prêché à toute créature sous le ciel » (Col 1.23). Comment un groupe obscur de croyants relativement insignifiants put-il avoir un tel impact sur le monde dans un laps de temps aussi bref ? Comment Dieu arriva-t-il à changer le monde à tout jamais grâce à cette poignée de chrétiens ?

Christ joignit à son mandat évangélique une promesse extraordinaire. Le Sauveur « recommanda [à ses disciples] de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père » (Ac 1.4). Et voici ce qu’il leur promit : « Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1.8)

L’amour du Christ caractérisait chaque aspect de la vie des disciples. C’est cet amour qui les poussa à s’engager passionnément à son service. Alors que prosternés, ils priaient pour recevoir
le Saint-Esprit promis, ils confessèrent leurs péchés et se repentirent sincère- ment. Ils se donnèrent comme priorité de rechercher la bénédiction du ciel. Ils s’adonnèrent à la prière et à l’étude des Écritures. Leur ardent désir de partager l’amour du Christ avec tous ceux qu’ils rencontraient l’emporta sur leurs différents insignifiants. Ils se consacrèrent totalement à la propagation de l’Évangile au monde. Rien ne comptait davantage pour eux. Ils reconnurent que sans l’effusion du Saint-Esprit, ils seraient impuissants à accomplir leur mission.

Décrivant l’expérience des disciples, Ellen White écrit : « Faisant table rase de toutes divergences, de tout désir de suprématie, ils s’unissaient étroitement dans la communion chrétienne. […] La tristesse emplissait leurs cœurs à la pensée qu’ils l’avaient si souvent peiné par leur lenteur à comprendre, par leur manque d’intelligence, au cours des leçons qu’il cherchait à leur inculquer. […] Ils sentaient leurs besoins spirituels et suppliaient le Seigneur de leur accorder l’onction sainte qui les rendrait propres à sauver les âmes. Mais ils ne demandaient pas ces bénédictions pour eux seuls. Ils se préoccupaient vivement du salut de leurs semblables. Ils savaient que l’Évangile devrait être porté au monde, et ils désiraient recevoir la puissance promise par le Christ. » (Conquérants pacifiques, p. 34, 35).

Christ remplit sa promesse. Le Saint-Esprit se déversa puissamment à la Pentecôte. Des milliers se convertirent en un seul jour. Le message de l’amour du Christ eut un impact extraordinaire sur
le monde. En peu de temps, le nom de Jésus-Christ fut sur toutes les lèvres, par- tout. « Grâce à la coopération de l’Esprit divin, ils accomplirent une œuvre qui ébranla le monde entier. Dans l’intervalle d’une seule génération, l’Évangile fut annoncé à toutes les nations. » (Ibid., p. 527)

La promesse du Christ à l’Église du temps de la fin

L’effusion du Saint-Esprit lors de la Pentecôte – la première pluie – n’était qu’un prélude de ce qui va se produire. Dieu a promis de déverser son Esprit sans mesure dans les derniers jours

(Jl 2.23 ; Za 10.1). La terre sera « illuminée de sa gloire » (Ap 18.1). Alors, son œuvre ici-bas se terminera rapidement (Mt 24.14 ; Rm 9.28). L’Église fera l’expérience d’un réveil spirituel et de la plénitude de la puissance du Saint-Esprit comme jamais dans toute son histoire. En parlant de l’effusion du Saint-Esprit lors de la Pentecôte, Pierre nous donne cette assurance : « Car la promesse

est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. » (Ac 2.39) Ellen White ajoute : « Aussi, avant que les jugements de Dieu fondent sur la terre, il y aura au sein de son peuple un réveil de la piété primitive tel qu’on n’en a pas vu depuis les jours des apôtres. Dieu accordera à ses enfants l’Esprit et la puissance d’en haut. Alors, de nombreuses âmes sortiront des églises où l’amour du monde a supplanté l’amour de Dieu et de sa Parole. Beaucoup de pasteurs et de fidèles accepteront joyeusement les vérités que Dieu a fait proclamer en ce temps-ci pour préparer un peuple en vue de la seconde venue du Christ. » (La tragédie des siècles, p. 504)

Des centaines de milliers de personnes accepteront le message de Dieu des derniers jours grâce à l’enseignement et à la prédication de sa Parole. La prière, l’étude de la Bible et le témoignage constituent les éléments de tout réveil authentique. Tandis que la fin approche, la manifestation du Saint-Esprit s’intensifiera : « Mais vers la fin de la moisson du monde, une effusion spéciale des grâces divines est promise à l’Église pour la préparer en vue de l’avènement du Fils de l’homme. » (Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 49) Et encore : « Des milliers de voix le feront retentir dans toutes les parties du monde. Les malades seront guéris, des miracles et des prodiges accompagneront les croyants. » (Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 664)

Pour accomplir le mandat évangélique, rien n’importe davantage que de connaître Jésus, d’étudier sa Parole, de comprendre sa vérité, et de solliciter l’effusion promise du Saint-Esprit dans la pluie de l’arrière-saison. La messagère du Seigneur, prophète de Dieu des derniers jours pour l’Église du reste, a écrit trop clairement pour être mal comprise : « Le plus grand et le plus urgent de tous nos besoins, c’est celui d’un réveil de la véritable piété parmi nous. Notre premier souci devrait être de le rechercher. » (Messages choisis, vol. 1, p. 141)

Si un réveil de la véritable piété est le plus grand et le plus urgent de tous nos besoins, ne devrions-nous pas, en tant que dirigeants, rechercher d’urgence, et de tout notre cœur, cette bénédiction céleste promise ?

Notre grand besoin : un réveil et une réforme

Quand nous recherchons Jésus, celui- ci nous remplit de sa présence et de sa puissance grâce au don du Saint-Esprit. Nous aspirons à mieux le connaître. Le Saint-Esprit réveille les facultés spirituelles endormies de l’âme. Il n’y a rien que nous désirions davantage qu’une relation profonde et transformatrice avec Jésus. Le cœur ravivé fait l’expérience d’une relation vitale avec Jésus grâce à la prière et à la Parole. La réforme constitue le changement qui se produit dans notre vie en conséquence du réveil.

« Un réveil et une réforme doivent se produire, sous l’action du Saint-Esprit. Réveil et réforme sont deux choses distinctes. Réveil signifie un renouveau de vie spirituelle qui a pour effet de vivifier les facultés de l’esprit et du cœur et de mettre fin à la mort spirituelle par une résurrection. Réforme signifie réorganisation, changement dans les idées et les théories, les habitudes et les pratiques. Une réforme ne produira ses bons fruits de justice que si elle est le résultat d’un réveil de l’Esprit. Réveil et réforme doivent accomplir leur œuvre respective dans un concours harmonieux. » (Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 148, 149) La réforme ne se manifeste pas dans une propre justice qui condamne les autres. Elle produit plutôt la transformation du caractère, lequel manifeste les fruits de l’Esprit (Ga 5.22-24). L’obéissance à la volonté de Dieu constitue la preuve de tout réveil authentique. Notre Seigneur aspire à un peuple dont la vie reflète la beauté de son caractère. Il n’y a rien que Jésus désire davantage qu’un peuple qui désire passionnément le connaître et partager son amour avec les autres.