Le crescendo de la paix

Méditations spirituelles 21/09/2021

Beersheba Jacob | Adventist World Septembre 2021 p. 13

En 2020, la pandémie de COVID-19 nous a imposé une nouvelle normalité. La distanciation sociale, la suspension de nombreuses activités normales, le confinement et l’ajout de masques à notre garde-robe sont devenus notre nouvelle réalité. Toutes ces contraintes résultant de la pandémie ont, inévitablement, fait grimper les niveaux de stress et d’anxiété.

En communiquant avec des amis du monde entier, je me suis rendu compte que cette pandémie nous a tous affectés de différentes manières. Certains ont perdu un être cher, d’autres ont contracté le virus ; certains sont au chômage, d’autres sont surchargés de travail et la plupart de nos rêves sont restés en suspens.

Les restrictions de voyage imposées pour limiter la propagation du virus ont été décourageantes pour les voyageurs enthousiastes tels que mon mari, Andrew, et moi. C’est que nous aimons beaucoup explorer le monde ! Comme notre histoire d’amour s’est épanouie au cours de nombreux voyages, camps et aventures, nous avons pensé qu’il serait approprié de célébrer notre deuxième anniversaire de mariage en faisant un voyage. Nous étions impatients d’explorer l’État indien du Karnataka et avons fait nos plans en conséquence. Mais comme cet État a ensuite imposé des restrictions de voyage, il nous a fallu nous résigner à célébrer notre anniversaire de mariage à l’intérieur des limites de notre ville. Nous avons tout de même essayé de le rendre mémorable en faisant quelque chose d’amusant.

Ce confinement prolongé a chambardé la vie de tout le monde. Les plans ruinés et les rêves non réalisés sont devenus la nouvelle normalité. Le campus universitaire où je travaille, lequel bourdonne toujours de gens et d’activités, est devenu subitement silencieux. Il peut être difficile de faire face à de tels changements. J’ai essayé de garder le moral, de rester active chez moi, de rendre la vie intéressante en préparant de nouveaux plats et en apprenant à peindre. Mais cette année, la pandémie m’a touchée de près.

En avril et mai derniers, au plus fort de la deuxième vague de COVID-19 en Inde, notre pays a été confronté à une grave pénurie d’oxygène médical et de lits d’hôpitaux. L’augmentation exponentielle des infections a submergé le système de soins de santé. Des patients sont morts dans les ambulances et dans des stationnements à l’extérieur des hôpitaux. Les crématoriums ont été débordés. Pendant deux semaines, Andrew et moi avons reçu presque tous les matins la nouvelle du décès d’un proche ou d’un membre d’église. Nous avons assisté à de nombreuses funérailles, en ligne et en personne. La mort, la perte et la douleur n’ont jamais été aussi réelles. Tout ce à quoi j’essayais de me raccrocher semblait s’estomper ! Et j’ai senti que j’avais besoin de mon Dieu plus que jamais auparavant.

Dans ma lutte pour trouver la paix au milieu de ce chaos, je suis tombée sur ce beau verset : « À celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi. » (Es 26.3) Satan est à l’affût pour nous priver de la paix et de la joie. Mais en Christ, il nous est promis « la paix, la paix » – une double shalom. Une paix complète, constante, durable. Si nous fixons notre esprit sur Jésus, si nous lui faisons entièrement confiance, nous ferons l’expérience de cette paix promise. Si nous choisissons de voir, d’entendre et de vivre les choses avec les yeux de la foi, alors cette paix qui surpasse toute intelligence sera nôtre.

Notre monde connaît une nouvelle réalité aux nombreux bouleversements. Nous avons tous besoin de Jésus – et ce, plus que jamais auparavant. Le moment est venu de parler de lui à nos semblables, car son amour nous pousse à partager sa paix.


Beersheba Jacob est coordinatrice des ressources humaines et assistante auprès du vice-président de l’Institut d’enseignement supérieur Lowry Memorial, à Bangalore, en Inde. Elle est l’épouse d’Andrew.