Le changement est inévitable - Église adventiste du septième Jour

Par Rae Lee Cooper | Revue Connectées, 1er trimestre 2020

Dès notre jeune âge, nous apprenons à poser les jalons de l’avenir, des transitions et des changements qui interviennent dans la vie. À chaque anniversaire, nous célébrons la croissance et la maturité. Nous avançons avec enthousiasme vers de nouvelles époques qui rayonnent de récompenses et de libertés : nous sommes assez âgées pour rester plus de temps et terminer tard, pour porter des hauts talons, pour conduire pendant la nuit ! Tout va bien jusqu’à ce que nous ayons atteint les années de la vie adulte. Certains de ces changements peuvent ne pas être vraiment les bienvenus maintenant. Les anniversaires tendent à devenir juste des dates du calendrier. Les changements physiques incluent quelques pouces supplémentaires à la ceinture plutôt qu’en hauteur.

On ne saurait nier que le changement fait partie de la vie. Cela est formidable et constant. Parfois, le changement est le bienvenu : une promotion au travail, un nouveau bébé dans la famille ou une nouvelle équipe qui fonctionne réellement. Le changement peut aussi être quelque chose que nous devons juste accepter. Oui, peut-être que nous n’apprécions pas la perte de cheveux, nous faisons toute une histoire pour quelques kilos de plus ou nous résistons à ces symptômes gênants de la ménopause avec des grognements plaintifs, mais tout cela n’est rien en comparaison avec les effets qu’un événement catastrophique et / ou soudain nous produit. Un décès dans la famille, un diagnostic médical affligeant, la perte du travail ou de la sécurité financière, un accident nuisible, le divorce, l’un de ces événements peut changer nos vies.

Les gens sont créateurs d’habitudes. De manière générale, nous sommes plus à l’aise avec la routine qu’avec les changements. Avez-vous plus souvent l’habitude de vous asseoir sur le même banc — et au même endroit du banc — tous les sabbats ? Lorsque vous arrivez au temple le sabbat matin et vous voyez quelqu’un assis à votre place, comment cela affecte-t-il votre vie ? Vous sentez-vous confuse ? Un peu désorientée ? Un peu indignée peut-être ? Une fois qu’une habitude est forgée, notre cerveau gauche se satisfait de continuer dans cette voie. Nous aimons la prévisibilité. Les changements scientifiques, technologiques, culturels et sociaux s’opèrent à une vitesse si impressionnante si bien que personne ne peut vraiment suivre le rythme. Le nouveau produit révolutionnaire d’hier devient aujourd’hui banal et sera obsolète demain. Les gens doivent constamment améliorer leurs compétences pour s’adapter aux circonstances changeantes. Les gouvernements, les organisations et les entreprises sont affectés par les temps de rythme accéléré où nous vivons. Les effets se font sentir dans la famille, en bien ou en mal, les effets touchent les familles et, en fin de compte, affectent les individus, vous et moi.

Les changements que nous connaissons aujourd’hui sont beaucoup plus nombreux que ceux que nos ancêtres ont dû assimiler. Et cependant, la réalité est que le rythme du changement d’aujourd’hui est probablement l’indice de changement le plus lent que nous aurons jamais expérimenté !

Sans changement, nous pourrions éliminer certains aspects désagréables de la vie ; cependant, il n’y aurait aucune amélioration et aucun progrès — aucun papillon magnifique émergeant d’une chrysalide lisse et sèche. Il n’y aurait pas de réfrigérateur. Les bébés n’apprendraient pas à marcher et à parler. Il n’y aurait pas de remises de diplômes, ni de mariages, ni de maisons ou de nouveaux emplois, ni de chaussettes propres, ni d’antibiotiques, ni d’avions, ni de nouveaux livres à lire, ni de conversions et ni de baptêmes, etc.

Pratiquement rien ne reste inchangé, et tout changement vient accompagné d’aspects tant positifs que négatifs. Même le changement considéré comme « bon » peut créer du stress et nécessiter un ajustement. Bien que ce beau papillon puisse maintenant voler librement, il doit chercher la nourriture et éviter le danger. À mesure que le nouveau bébé devient plus mobile, il tombera plusieurs fois. Un nouvel emploi peut être bien apprécié, mais il se pourrait également que cela implique un déménagement vers un nouvel endroit (peut-être même à un pays étranger), en apprenant de nouvelles compétences, en s’adaptant à un nouveau chef et à de nouveaux collègues. Tout changement significatif entraine de plus petits éléments connexes : certains sont faciles et d’autres sont difficiles. L’expérience globale peut créer du stress, parfois au point d’aboutir à une maladie physique et à la dépression.

Donc, si nous ne pouvons pas éviter les changements qui viendront à nous, que pouvons-nous faire ? La réponse réside dans notre attitude et notre capacité à gérer ou à réagir au changement. Les étapes progressives initiales entraînant un changement important, incluent des chocs ou du refus. Ces réactions naturelles à des événements inattendus peuvent être difficiles à gérer. Une fois que ces étapes sont reconnues, la meilleure façon de progresser à travers elles, c’est de sentir l’émotion que ces changements peuvent causer. Les émotions peuvent être douloureuses à expérimenter, mais la seule façon de faire face à ce malaise, c’est de laisser les émotions suivre leur cours. D’habitude, nous ne pouvons pas changer ce qui ne nous plaît pas ; la seule autre option est de changer notre attitude envers elles. De même que le changement en soi est un processus,

Voici quelques suggestions qui pourraient vous être utiles :

Rappelez-vous que vous n’êtes pas seule. En tant que chrétiennes, nous avons accès à des ressources et jouissons d’un soutien incroyable. Le premier est notre Dieu qui a fait beaucoup de promesses de réconfort, d’orientation et de paix pour nous aider dans les étapes difficiles de la vie.

En voici quelques-unes :

Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui se trouve toujours dans la détresse (Psaume 46.1). • Si je marche au milieu de la détresse, tu me fais vivre, tu étends ta main sur la colère de mes ennemis, et ta droite me sauve (Psaume 138.7).
L’Éternel est bon, il est un abri au jour de la détresse ; il prend soin de ceux qui se réfugient auprès de lui (Nahum 1.7). • Remets ton sort à l’Éternel, et il te soutiendra, il ne laissera jamais chanceler le juste (Psaume 55.23).

Partagez