La Bible répond : Votre conscience

Méditations spirituelles 24/05/2021

Mai 2021 | Angel Manuel Rodriguez | Adventist World

Qu’est-ce que la conscience ? Et quel est son but ?

La conscience, considère-t-on en général, c’est la capacité humaine de porter des jugements moraux personnels en distinguant ce qui est bien ou mal. Penchons-nous sur quelques passages bibliques qui peuvent nous aider à mieux comprendre ce sujet.

1. CONSCIENCE ET JUGEMENTS MORAUX

La capacité humaine de prendre des décisions morales est universelle et suppose l’existence de normes et de principes moraux que l’individu, en tant que membre d’un groupe, a acceptés. La conscience ne formule pas les principes moraux ; elle les utilise plutôt dans la prise de décisions. Ces principes proviennent de la culture, de la religion, de la famille, ou de nombreuses autres sources. L’universalité du phénomène indique que les êtres humains sont, de par la création, des agents moraux, et que des traces de la loi de Dieu se retrouvent dans toutes les sociétés (voir Rm 2.14-16). Cependant, le péché a déformé les perceptions morales des êtres humains – d’où la nécessité de les éclairer sur la vie morale (2 Co 4.1-4 ; Tt 1.15 ; voir 1 Co 10.25,26). Pour les chrétiens, les valeurs morales les plus élevées se trouvent dans la volonté révélée de Dieu, ainsi que dans la loi de Dieu et son expression dans la vie, les enseignements et l’amour de Jésus (1 Tm 1.5 ; voir 1 Co 2.16 ; 1 P 2.18). Ces éléments fournissent les fondements moraux et religieux dont la conscience a besoin pour porter des jugements moraux justes, lesquels s’expriment par une bonne conduite « en toutes choses » (He 13.18 ; voir 1 Tm 3.9). La tendance universelle de la conscience à choisir ce qui est juste fait allusion à l’œuvre de l’Esprit dans le cœur humain – l’Esprit nous incite à opter pour ce qui est bien (Rm 9.1).

2. LA CONSCIENCE – BONNE OU MAUVAISE

Dès que la décision morale est prise, la conscience exerce une autre fonction. Elle évalue la décision et la désapprouve ou l’approuve. Lorsque nous agissons contre notre conscience, nous la souillons (1 Co 8.7) – ce qui crée un sentiment d’impureté spirituelle et de culpabilité. Si, après l’évaluation du jugement moral, la conscience ne nous réprimande pas, c’est qu’elle est bonne ou pure (Ac 23.1 ; 24.16 ; 1 Tm 1.5). Dans ce cas, la conscience témoigne, de concert avec le Saint-Esprit, que ce que nous avons énoncé est vrai (Rm 9.1). Des expressions telles que servir Dieu « avec une conscience pure » (2 Tm 1.3) et « conserver le mystère de la foi dans une conscience pure » (1 Tm 3.9, NBS) signifient que l’intégrité des décisions religieuses et morales qui ont été prises est ensuite confirmée par le tribunal de la conscience. Autrement dit, la conscience ne condamne pas ces décisions. Paul exprime très clairement cette idée : « Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu » (2 Co 1.12).

3. LA PURIFICATION DE LA CONSCIENCE

Faire le contraire de ce que l’on sait être bien laisse l’âme dans un état d’agitation et de souffrance intérieure parfois insupportable. Avec le temps, et en tant que mécanisme de défense psychologique, la conscience finit par devenir indifférente et se tait (2 Tm 1.15 ; 1 Tm 1.19). Le bon côté des choses, c’est que la conscience qui nous accuse peut être nettoyée ou purifiée. Les sacrifices d’animaux ne pouvaient, à l’évidence, purifier les pécheurs, sinon ils « n’auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés » (He 10.2) ; ils étaient « incapables de donner une conscience parfaitement nette » (He 9.9, SEM). Mais le sang du Christ, lui, purifie « notre conscience des œuvres mortes, pour que nous rendions un culte au Dieu vivant » (v. 14, NBS ; 2 Co 10.29). Cela s’exprime pleinement par le baptême, et c’est le don de la grâce de Dieu qui pardonne (He 10.22 ; 1 P 3.21).


Ángel Manuel Rodríguez est un ancien directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.