JOUR VII : Généreux... Même si l’on a Mal

Méditations spirituelles 10/12/2021

Dieu en Premier à travers les offrandes de sacrifices. Luc 21 : 1-4

Quelqu’un a réagi à un post sur Facebook qui encourageait à donner : « Pourquoi continuons-nous à inviter les gens à donner quand ils souffrent déjà ??? » Ces mots peuvent déséquilibrer l’éducateur
le plus enthousiaste de la GCV. Les appels aux dons conviennent-ils en ce moment de crise ? Les commentaires de Jésus au sujet des dons d’une pauvre veuve, rapportés dans Luc 21 : 1-4, apportent une meilleure compréhension au sujet de l’offrande religieuse quand les circonstances de la vie sont difficiles.

Offrandes durant une Crise

Luc écrit au sujet d’observations de Jésus sur des dons de certains adorateurs au temple de Jérusalem : « Jésus leva les yeux et vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. Alors Il dit : “Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres, car eux tous ont mis de leur superflu pour mettre des offrandes dans le tronc, mais elle, elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle avait pour vivre” » (Luc 21 : 1-4).

Dans ce passage, l’aspect extérieur des adorateurs révélait leurs conditions financières. Quelques-uns étaient riches et une était une pauvre veuve. Selon Ellen White, la condition financière de cette veuve aurait poussé quelques observateurs à décourager sa générosité : « D’autres lui auraient conseillé de garder pour elle sa faible obole ; dans les mains des prêtres, bien nourris, cette faible somme serait perdue parmi de riches offrandes » (Jésus-Christ, 295).

À l’opposé, Jésus ne mit pas en question la pertinence ou la valeur du don de la pauvre veuve. Il estimait normal que les adorateurs riches et pauvres incluent des dons dans leur adoration. La participation aux offrandes n’est ni exclusivement pour les riches, ni pour les temps d’abondance. Dans les anciens temps, Dieu envoya Son prophète Élie chercher de la nourriture d’une autre veuve de la Bible, dont les seules ressources étaient l’huile et la farine pour préparer un dernier repas pour elle et son fils.

Dans plusieurs de ses lettres, l’apôtre Paul lance un appel pour des fonds en faveur de l’église de Jérusalem (Rom 15 : 25-28 ; 1 Cor 16 : 1-4 ; 2 Cor 8, 9). Le contexte était celui d’une famine générale qui sévissait dans tout l’Empire Romain (Actes 11 : 27-30). Deux passages des écrits de Paul révèlent que ceux qui étaient invités à participer, faisaient eux-mêmes l’expérience de « temps actuels de détresse » (1 Cor. 7 : 26) et étaient « au milieu de la grande épreuve » (2 Cor. 8 : 2). L’Apôtre Paul louaient les Macédoniens comme Jésus louait la pauvre veuve : « Au milieu même de la grande épreuve de la souffrance, leur joie débordante et leur pauvreté profonde les ont conduits à faire preuve d’une très grande générosité. Je l’atteste, ils ont donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, et c’est avec beaucoup d’insistance qu’ils nous ont demandé la grâce de prendre part à ce service en faveur des saints. » (2 Cor. 8 : 2-4). Il est clair que ce n’est pas l’intention de Dieu de réserver le fait de donner seulement aux membres riches, mais à tous les croyants.

Le don du sacrifice

Jésus a fait une intéressante évaluation du don de la veuve : « Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. » L’évaluation de Jésus ne se fondait pas sur la valeur monétaire de deux pièces de cuivre. Jésus regardait l’esprit de sacrifice et de confiance que manifestait la veuve ; elle a donné « tout ce qu’elle avait pour vivre. » En comparant les dons des riches donateurs à la pite de la veuve, Ellen White a écrit ces mots :

« Leurs dons, quelque considérables qu’ils fussent, ne les privaient d’aucun confort, même d’aucun luxe ; ils n’étaient pas le prix d’un sacrifice et n’avaient, par conséquent, aucune valeur comparable à celle de la pite de la veuve » (Jésus-Christ, 295).

Elle a aussi écrit :

« C’est cet esprit désintéressé et cette foi enfantine qui lui valurent l’éloge du Sauveur » (Jésus-Christ, 296).

La véritable valeur de ses offrandes se voyait non à la somme qu’elle donnait, mais à ce qui lui restait quand elle avait donné et le degré de sa foi.

Il est inapproprié de penser que la Bible encourage un don symbolique de n’importe quelle somme ou qualité en guise d’offrandes. Nous lisons dans Deutéronome 15 : 21, « S’il a un défaut, s’il est boiteux, aveugle ou atteint d’une tare quelconque, tu ne l’offriras pas en sacrifice à l’Éternel, ton Dieu. » Nos offrandes devraient représenter le meilleur que nous pouvons nous permettre. À côté de cela, la Bible nous donne un point de référence pour calculer nos offrandes. C’était une coutume des Israélites d’apporter des offrandes au temple de Jérusalem quand ils venaient pour les trois fêtes principales. Dieu leur avait donné des instructions claires au sujet de cette pratique : « Chacun donnera ce qu’il pourra, en fonction des bénédictions que l’Éternel, ton Dieu, t’aura accordées » (Deut 16 : 17). L’offrande ne devrait pas être calculée en comparant à ce que d’autres donnaient. Ce n’était pas simplement une somme considérée comme bonne et acceptable, elle était déterminée par l’étendue des bénédictions reçues. L’offrande de Sacrifice implique le fait de se dépasser pour donner la meilleure proportion possible des revenus reçus au Seigneur. Dieu laisse à chacun de nous prendre cette décision.

Ellen White présente le don du sacrifice comme le dessein de Dieu pour Ses donateurs.

« Dieu considère l’absence d’abnégation de soi, chez ceux qui professent Le suivre, comme un reniement du nom de Chrétien. Ceux qui professent être un avec Christ, et satisfont à leurs désirs égoïstes pour des vêtements, meubles, et nourriture riches et chers, ne sont Chrétiens que de noms. Être un Chrétien est être comme le Christ » (Review & Herald, 13 Oct 1896).

Le don du sacrifice est démontré par l’exemple de l’incarnation, la vie, et la mort de Jésus. Nous sommes appelés à prendre Jésus comme notre modèle et inspiration en donnant. Les croyants grandissent comme des donateurs avec un esprit de sacrifice quand ils choisissent d’être sages et modestes dans toutes leurs dépenses.

Donner par amour

Avant de raconter l’histoire de l’offrande de la veuve, Luc rapporte la désapprobation de Jésus au sujet de certains chefs juifs : « Méfiez-vous des spécialistes de la loi qui aiment se promener en longues robes et être saluées sur les places publiques ; ils recherchent les sièges d’honneur dans les synagogues et les meilleures places dans les festins » (Luc 20 : 46). Jésus désapprouvait la quête de reconnaissance et d’honneur qui motivait les actions de ces chefs. La veuve était poussée par un mobile différent. Ellen White nous dit que :

« Elle donna son cœur avec son offrande ; celle-ci ne fut pas évaluée en proportion de sa valeur monétaire, mais en raison de l’amour de la donatrice pour Dieu et de son intérêt pour son œuvre » (Jésus-Christ, 615).

Jésus, à qui rien n’est caché, connaissait la motivation de cette pauvre veuve. Elle a donné par amour pour Dieu et Son œuvre.

Dans plusieurs passages, Dieu exprime Son mépris pour certaines formes d’offrandes sacrificielles : « Que m’importe la quantité de vos sacrifices ? » dit l’Éternel. « Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux, je ne prends aucun plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs » (Ésa 1 : 11). Nous comprenons mieux la répulsion de Dieu pour certaines offrandes abondantes quand nous considérons la différence entre donner pour le sacrifice et donner par amour : « Si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien » (1 Cor. 13 : 3). Donner pour un sacrifice ne signifie pas toujours que nous agissons par amour. L’amour s’exprime toujours par le don, mais tout don n’est pas motivé par amour. Ces offrandes auraient pu être motivées par l’habitude, la conformité, l’espoir de la récompense, la peur de la punition et plusieurs autres facteurs sans lien à l’amour. Ces actes de don n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu. Comment nous assurons-nous que nous donnons par amour de Dieu et par amour pour les autres ?

L’apôtre Paul explique comment l’amour est devenu la force motrice derrière ses actions : « C’est que l’amour de Christ nous presse, parce que nous sommes convaincus que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts » (2 Cor 5 : 14). L’assurance que Christ est mort pour que nous vivions, était l’essence qui propulsait Paul en avant. Plus nous méditons sur le sacrifice de Christ en notre faveur, et plus nous réfléchissons à la miséricorde, à la grâce, et au pardon de Dieu, plus nos actions et notre offrande seront motivées par l’amour. Ellen White décrit le processus pour devenir un disciple passionné :

« Quand Jésus-Christ demeure dans notre cœur, celui-ci est tellement rempli de Son amour et de la joie de la communion qu’il se cramponne à Lui. Dans la contemplation du Sauveur, le moi est oublié. Son amour devient le grand mobile de toutes les actions » (Vers Jésus, 68).

Les mots « demeure », « communion », « se cramponne », « contemplation » parlent de la relation de proximité entre Dieu et les humains et, avec pour résultat, « Son amour devient le grand mobile de l’action. » Ceux en qui Dieu prend plaisir ont leur amour pour Jésus forgé dans le creuset de l’intimité avec Lui.

Conclusion

Celui qui offre Sa vie pour nous, pour que nous ayons la vie éternelle, nous invite à être des donateurs en toutes saisons. Nos offrandes devraient refléter l’amour que Dieu a manifesté à notre égard : Il a vidé le ciel pour nous apporter le salut. Choisissons d’être des donateurs en qui Dieu trouve plaisir. Ellen White commente : « Ceux qui ont compris l’amour de Dieu ne se demandent pas quel est le service minimum qu’ils peuvent Lui rendre » (Vers Jésus, 68). Dans notre partenariat avec Dieu, nous nous accommodons parfois du moindre. Maintenant, poussés par l’amour, nous n’accepterons rien de moins, que le meilleur.

Approfondissons

  • Avez-vous déjà été inspiré par quelqu’un ayant un esprit de sacrifice ?
  • Quels sont les défis auxquels nous pouvons être confrontés dans nos tentatives pour rester généreux dans nos offrandes à cette période actuelle de la vie ?
  • Comment souhaiteriez-vous croître comme donateur en qui Dieu prend plaisir ?

Ma promesse :

CONSACRER un pourcentage (%) de mes revenus comme OFFRANDE régulière au Seigneur.


Semaine de Réveil et réforme : sont-ils encore importants aujourd’hui ? Téléchargez la revue ici : FRANÇAIS/ENGLSIH/ESPAÑOL/PORTUGUÊS/ENGLISH POWERPOINT