JOUR VI : L'affaire du siècle

Méditations spirituelles 09/12/2021

Dieu en premier à travers la pratique de la dîme. Luc 20 : 2-26

La parabole des ouvriers vignerons, aussi connue comme la parabole de la vigne, se trouve dans les évangiles de Matthieu, Luc, et Marc avec quelques légères variations. Dans Luc, la parabole sert de réponse immédiate à un argument que Jésus a eu avec les chefs des prêtres, les enseignants de la loi, et les anciens au sujet de la source de Son autorité : « Dis-nous par quelle autorité tu fais ces choses, ou qui t’a donné cette autorité ? » (Luc 20 : 2). Jésus utilise la parabole des vignerons pour décrire la source de Son autorité, le rejet de Son autorité et le regrettable résultat. L’histoire concerne le grand contrat que fait Dieu avec l’humanité et Ses attentes des bénéficiaires d’une si grande affaire. Nous sommes bénis. Comment sommes-nous censés répondre à une si grande bénédiction ?

Un important marché

La parabole s’ouvre avec une transaction entre un riche propriétaire et un groupe de fermiers. Après avoir établi sa vigne, il « la loua à des vignerons » et quitta cette localité pendant un long moment (Luc 20 : 9). C’était une bonne affaire parce que les vignerons n’avaient pas à verser un à-valoir et n’auraient pas à faire des paiements fixes. Ils se lançaient dans l’affaire sans aucun capital. De plus, ils étaient supposés donner qu’une portion de la récolte au propriétaire. Au cas où il n’y aurait aucune récolte ou une mauvaise récolte, le propriétaire aussi perdait de son investissement. Il partageait le risque avec eux. Personne n’était forcé à faire l’affaire et la transaction reposait sur la confiance.

Le texte nous aide à comprendre le résultat immédiat de cette parabole : « Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi cherchèrent à l’arrêter au moment même, mais ils redoutaient les réactions du peuple. Ils avaient compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole » (Luc 20 : 19). Ces responsables de la nation considéraient que Jésus les décrivait à travers les personnages de ces fermiers qui étaient entrés en affaires avec le propriétaire. Dieu a dans Sa grâce fait une alliance avec Israël et ses chefs ; grâce à elle ils sont devenus les bénéficiaires de Ses abondantes bénédictions. En retour, il s’attendait à ce qu’ils reconnaissent son droit de propriété en portant des fruits de gratitude et de loyauté proportionnellement aux bénédictions reçues. L’affaire du siècle ! Ellen White a élargi l’application de cette parabole :

« La parabole des vignerons ne s’applique pas seulement aux Juifs, elle contient aussi une leçon pour nous. Le Seigneur a gratifié l’Église de notre génération de nombreux privilèges de grandes bénédictions, aussi attend-Il d’elle des fruits proportionnés à l’importance du dépôt qui lui a été confié. » (Les Paraboles de Jésus, p. 256).

Le Seigneur nous a donné de multiples bénédictions de plusieurs façons et en tant que propriétaire de tout, Il s’attend à ce que nous reconnaissions Son droit de propriété.

Parmi les nombreuses choses que nous avons reçues de Dieu, Deutéronome 8 : 18 en mentionne une qui est universelle : « Souviens-toi de l’Éternel, ton Dieu, car c’est Lui qui te donnera de la force pour les acquérir afin de confirmer, comme Il le fait aujourd’hui Son alliance qu’Il a conclue avec tes ancêtres en prêtant serment. » La nature et la quantité de richesse produite par une personne quelconque peut varier, mais à tous Il donne « la force pour acquérir ces richesses. »

En retour, Il nous invite simplement à nous souvenir de Lui comme le Propriétaire et le Pourvoyeur. Selon Ellen White, «

Le Seigneur aspire à recevoir de Sa vigne des fruits de sainteté et de désintéressement » (Les Paraboles de Jésus, p. 298).

Un moyen d’honorer notre part du contrat est de rendre à Dieu une portion des bénédictions reçues à travers la dîme : « Toute dîme de gros et de petit bétail, une bête sur dix de tout ce qui passe sous un bâton de berger, sera consacrée à l’Éternel » (Lév. 27 : 32). La messagère du Seigneur a écrit ces mots :

« Il nous demande de Le reconnaître comme Celui qui DONNE toutes choses ; et c’est pourquoi Il dit : De toutes vos possessions je réserve un DIXIÈME pour Moi, en plus des DONS et OFFRANDES, qui doivent être apportés dans Ma maison. » (Conseils à l’Économe, pp. 80-81) (trad libre)

Elle établit aussi un parallèle entre notre responsabilité et l’ancien Israël :

« Dans l’ancienne alliance, les dons et les offrandes constituaient une partie essentielle de l’adoration. Les Israélites devaient consacrer un dixième de leurs revenus au service du sanctuaire. Ils devaient en outre apporter des sacrifices pour le péché, des offrandes volontaires et des sacrifices d’actions de grâce. C’est ainsi qu’il était pourvu, à cette époque, au support du ministère évangélique. Dieu ne nous demande pas moins qu’à Israël. » (Les Paraboles de Jésus, p.260)

Un autre parallèle frappant qui existe entre la parabole des vignerons et la pratique de la dîme : Dieu participe au risque. Si le dixième animal qui passe sous le bâton de berger est boiteux et faible, Dieu ne demande pas qu’on le remplace.

Un contrat brisé

Alors que le Propriétaire louait sa vigne au groupe de fermiers, il faisait la promesse implicite que la terre rapporterait une bonne récolte. Ceci arriva au moment de la saison de la récolte. Les fermiers se réjouissaient de l’abondante récolte jusqu’au jour où ils reçurent la visite de quelques serviteurs du Propriétaire de la vigne. Avaient-ils oublié le contrat ? Ou espéraient-ils que le Propriétaire ait oublié l’arrangement initial ? Peu importe, mais ils choisirent de ne pas respecter l’arrangement. À deux reprises, des serviteurs vinrent chercher ce qui était dû au propriétaire ; à deux reprises les fermiers les renvoyèrent les mains libres (vv. 10-11). Comme si ce n’était pas suffisant, ils s’énervèrent au sujet du rappel du Propriétaire et maltraitèrent les serviteurs. La situation s’aggrava : ils commencèrent à frapper les serviteurs, puis à les battre et à les traiter de manière honteuse, et finalement les rejetèrent en allant jusqu’au rejet avec coups et blessures. Le contrat était brisé.

C’est intéressant de voir que le Propriétaire avait décidé de faire preuve d’une plus grande patience envers ces vignerons ingrats. Il envoya une suite de serviteurs les uns après les autres, mais sans résultat. Finalement Il envoya Son fils bien-aimé : « Le maître de la ville se dit alors : “Que faire ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être auront-ils du respect pour lui » (Luc 20 : 13). Le propriétaire identifiait le problème comme une absence de respect. Malheureusement, le destin du fils serait pire : « Mais quand les vignerons le virent, ils raisonnèrent entre eux et dirent : “Voilà l’héritier. Tuons-le afin que l’héritage soit à nous.” Ils le jetèrent hors de la ville et le tuèrent » (Luc 20 : 14,15).

Cette réaction finale révèle la véritable intention des vignerons. Ce n’était pas seulement le problème de donner une portion de la récolte au propriétaire, mais plutôt de remplacer le véritable Propriétaire. Ils ne voulaient pas être sous l’autorité du Propriétaire. Ils voulaient être sous leur propre autorité, et en refusant de partager la récolte ils exprimaient extérieurement leurs motifs intérieurs.

L’histoire de l’ancien Israël témoigne de la façon dont ils ont maltraité les différents messagers envoyés par Dieu à travers les âges. Ils ont enlevé à Dieu Sa souveraineté sur Sa vigne, Israël. Au moment où Jésus disait la parabole, ils complotaient déjà pour éliminer le Fils bien-aimé pour qu’ils restent au pouvoir. Pouvons-nous, Chrétiens que nous sommes, nous trouver dans la situation de ne pas tenir la part de notre contrat—de l’alliance ?

Un texte du prophète Malachie peut nous aider à répondre à cette question. Nous lisons dans Malachie 1 : 6 a, « “Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis maître, où est la crainte qui m’est due ?” dit l’Éternel, le maître de l’univers. » Dieu est là qui reproche à Ses enfants de ne pas L’honorer et de ne pas Lui montrer le respect pour ce qu’Il est. La conversation entre Dieu et les chefs d’Israël continue à indiquer à quel point se manifeste le manque de respect :

« À vous les prêtres qui méprisez mon nom et qui dîtes : “En quoi avons-nous méprisé ton nom ?” Vous offrez sur mon autel des aliments impurs et vous dîtes : “En quoi t’avons-nous souillé ?”. C’est en disant : “La table de l’Éternel est dérisoire”. Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n’est-ce pas mal ? Quand vous offrez une bête boiteuse ou malade, n’est-ce pas mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil ? » dit l’Éternel, le maître de l’univers.

Le manque de respect pour l’autorité de Dieu était apparent à travers ce qu’ils ne Lui rendaient pas, comme mentionné dans Malachie 3 : 8-9 : « Un homme peut-il tromper Dieu ? En effet, vous me trompez et vous dîtes : “En quoi t’avons-nous trompé ?” Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction et vous me trompez, la nation tout entière. »

Nous pouvons briser le contrat—l’alliance, entre Dieu et nous, Celui qui Pourvoit « la force pour acquérir ces richesses » — en ne donnant pas la dîme, en ne donnant pas la dîme sur tout, en ne donnant pas le pourcentage approprié de la dîme, en n’envoyant pas la dîme à l’endroit approprié, et en n’employant pas la dîme de manière appropriée.

Un résultat horrible

Retournons à la parabole pour comprendre comment ne pas tenir notre part du contrat est une grave offense. Jésus a mis fin à la parabole par ces mots : « Maintenant que leur fera donc le maître de la vigne ? Il viendra, fera mourir ces vignerons et donnera la vigne aux autres » (Luc 20 : 15-16). Le propriétaire Leur enlèverait Sa confiance, et ils souffriraient la peine ultime.

Le résultat serait-il le même si nous ne retournions pas la dîme à Dieu quand nos revenus augmentent ? Après tout, Il a fait la déclaration suivante dans Psaumes 50 : 9-12 : « Je ne prendrai pas un taureau dans ta maison, ni des boucs dans tes bergeries, car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers. Je connais tous les oiseaux des montagnes, et tous les animaux sauvages m’appartiennent. Si j’avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi avec tout ce qu’il contient. »

Dieu n’a pas besoin de nos ressources, qu’elles soient minimes ou importantes. Mais quelque chose de plus grand est en jeu—à savoir, honorer et respecter son autorité comme Propriétaire et Seigneur de tout. C’était au centre de l’erreur de ces fermiers. Les paroles de l’apôtre Paul révélaient l’importance de reconnaître la seigneurie de Jésus : « Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu L’a ressuscité, tu seras sauvé. » Ellen White établit la relation entre la dîme et la reconnaissance de Jésus :

« Les dîmes et les offrandes pour Dieu sont une reconnaissance de Sa revendication sur nous par la CRÉATION, et ils sont aussi une reconnaissance de Sa revendication de RÉDEMPTION. Parce que tout pouvoir vient de Christ, ces offrandes doivent couler de nous à Dieu. Elles doivent garder toujours devant nous la revendication de la rédemption, la plus grande de toutes les revendications, et celle qui implique tout autre. » (Témoignages à l’Église, vol. 6, 479, accent fourni). (trad libre)

Rendre la dîme est davantage qu’une transaction financière, c’est une expression d’allégeance à la seigneurie de Jésus qui a tout reçu du Père.

Conclusion

Celui qui a promis « de nous donner la force pour acquérir ces richesses » n’a pas retiré Ses mots. Il est fidèle. C’est le contrat d’une vie. Durant cette Semaine de Réveil de la Gestion Chrétienne de la Vie, Il nous a rappelé avec patience et amour Sa réclamation. C’est vrai que des rappels de notre responsabilité financière peuvent nous mettre en colère, comme cela fut le cas pour les vignerons de la parabole. Réfléchissons à nos réactions. Quelque chose de plus grand que des ressources financières est impliqué—à savoir, est-ce que je choisis de mettre Dieu en premier ?

Approfondissons

  • Parlez de la fidélité de Dieu dans votre vie, concernant Sa promesse : « Je vous donne la force pour acquérir ces richesses. »
  • Qu’est-ce qui rend difficile pour nous de tenir notre part du marché ?
  • Aimeriez-vous que le groupe intercède pour vous alors que vous choisissez de respecter Jésus comme Propriétaire, Fournisseur, et Seigneur ?

Ma promesse :

RENDRE FIDÈLEMENT LA DÎME du Seigneur (10 % de mes revenus).


Semaine de Réveil et réforme : sont-ils encore importants aujourd’hui ? Téléchargez la revue ici : FRANÇAIS/ENGLSIH/ESPAÑOL/PORTUGUÊS/ENGLISH POWERPOINT