JOUR IV : Facilitateurs d’une Nouvelle Vision

Méditations spirituelles 07/12/2021

Dieu en Premier en servant les autres. Luc 18 : 35-43

Beaucoup de personnes souffrent et meurent sans véritable espoir. Ils sont confus et désespérés au sujet de ce dont ils sont témoins autour d’eux et dans leurs propres vies. Comment leurs yeux peuvent-ils s’ouvrir à la réalité de l’amour et du salut de Dieu ? En tant que fils et filles rachetés, comment restaurer la vision à notre monde qui a les yeux bandés ?

À travers l’histoire de Bartimée, l’homme aveugle de Jéricho, nous pouvons réfléchir à notre véritable participation dans la mission finale de Dieu. Nous lisons dans Luc 18 : 35, « Comme Jésus était près de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin et mendiait. » C’est le dernier miracle de Jésus que rapporte l’Évangile de Luc.

À chaque fois que nous lisons ce passage, nous nous attardons sur la foi et la persévérance de Bartimée, l’homme aveugle, et comment Jésus restaura sa vision. Quand Jésus est dans les environs, les aveugles voient de nouveau ! Dans cette réflexion, nous nous concentrerons sur le rôle joué par la foule, et par ceux qui suivaient Jésus et Ses disciples. Chez ceux qui suivaient Jésus, nous pouvons identifier quatre modes d’opération : le Mode Passage, le Mode Silence, le Mode Facilitateur, et le Mode Louanges. Dans quel mode suis-je maintenant ?

Le mode « passage »

Luc 18 : 36-37 nous dit : « Il entendit la foule passer et demanda ce qui se passait. On lui dit : “C’est Jésus de Nazareth qui passe”. » Jésus n’était pas seul lors de ce voyage à Jéricho. Les disciples l’accompagnaient et le texte nous dit que plusieurs autres faisaient aussi partie de Son entourage. Ce cercle intime appréciait Ses enseignements, recevant Ses bénédictions et participant à la célébrité du rabbi de Nazareth qui était maintenant au point culminant de Sa popularité.

L’aveugle pouvait seulement « entendre une foule passer. » Il entendait probablement le bruit des pieds, le bruit de la foule qui parlait, et, de temps à autre, quelques alléluias et amens. Quelque chose d’inhabituel se passait ; mais aucun message clair n’était entendu par ceux qui se trouvaient hors du groupe de suiveurs. Bartimée, comme spectateur, sentait le passage de cette procession, mais pouvait à peine deviner le véritable but. Il prit l’initiative de poser des questions. Peu font preuve de la même audace.

L’Église adventiste est présente dans plus de 200 pays, et dans la plupart des grandes villes et régions du monde. Cependant, posons-nous la question : donnons-nous un message clair au sujet du but de notre existence ? Les gens comprennent-ils clairement notre mission ?

La réponse que donnent ceux qui suivent Jésus révèle un état d’esprit intéressant : « Jésus de Nazareth passait. » Ils étaient précis et avaient une connaissance des faits en parlant de l’histoire de Jésus sans révéler Son but et Sa mission. C’était une occasion ratée d’inviter Bartimée à faire partie de la multitude. Quelle pouvait être la raison ? Ils voyaient en Bartimée un mendiant aveugle. Ce dont il avait probablement besoin était une pièce, un dollar, un morceau de pain ou autre charité. Ils ne sentaient pas l’envie qu’avait Bartimée de quelque chose de plus profond.

Cependant, la réponse de Bartimée indique un besoin authentique : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » Pour lui, Jésus était le Fils de David. Le titre Fils de David était une salutation messianique. Joseph, l’historien Juif, nous dit que dans le Judaïsme, on croyait que le Fils de David avait un grand pouvoir de guérison. Bartimée ne cherchait pas une information au sujet de Jésus, mais une intervention de Jésus dans sa vie.

Ceux dans le mode passage ratent la marque au sujet du vrai besoin des personnes autour d’eux. Ce serait malheureux que nous nous contentions de dire aux gens : « Qui sont les Adventistes et que croient-ils ? » et de pourvoir à des besoins élémentaires, quand les gens cherchent un Sauveur et une nouvelle vision.

Le Mode « Réduire au Silence »

En réaction au cri de S.O.S. de Bartimée, quelques disciples de Jésus adoptèrent un autre mode. Nous lisons au verset 39 : « Ceux qui marchaient devant le reprenaient pour le faire taire. » C’est le mode « réduire au silence ». Quelques versions emploient même le mot « réprimander » pour décrire l’intervention de ces favoris. Ils s’étaient engagés dans ce mode de « réduire au silence » parce qu’ils avaient mal compris leur responsabilité et le rôle de Jésus.

Ceux qui menaient le cortège croyaient qu’ils avaient pour responsabilité de frayer un chemin, comme le feraient des motards avant le passage de quelques dignitaires—pour enlever toute obstruction du passage sans heurt de Jésus. Bartimée était perçu comme une obstruction, aussi avait-il besoin d’être réduit au silence et chassé. Cette attitude contraste avec le vrai rôle donné aux précurseurs de Jésus. Jean le Baptiste était un précurseur de Jésus, et Luc 1 : 16,17 décrit le rôle qu’il avait : « Il ramènera beaucoup d’Israélites au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie pour ramener le cœur des pères vers leurs enfants et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé. » Jean devait agir comme un pont entre le peuple et Jésus—non pour chasser les gens, mais pour les préparer à rencontrer Jésus.

Pour eux, Bartimée, un mendiant aveugle, était simplement une nuisance pour le Messie royal qui était en route pour Jérusalem. Ils avaient échoué à se rendre compte qu’être aveugle et pauvre qualifiait Bartimée pour recevoir une attention spéciale de Jésus. Ils n’avaient pas compris le sens du discours inaugural de Jésus à la synagogue de Nazareth, « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour proclamer aux prisonniers la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés » (Luc 4 : 18,19). Jésus est venu pour les aveugles, les pauvres, les indigents et les pécheurs.

Le mode « réduire au silence » est malheureusement très populaire chez les Chrétiens, même aujourd’hui. Cela arrive à chaque fois que nos paroles, actions, et attitudes gardent les gens à distance de Jésus et de Son église.

À chaque fois que nous disqualifions quelqu’un mentalement ou concrètement du salut, nous fonctionnons dans le mode « réduire au silence ». Que Dieu nous en prévienne !

Le Mode Facilitateur

Conscient des réactions de ceux qui Le suivaient, la Bible dit : « Jésus s’arrêta et ordonna qu’on le Lui amène. » (v.40). Jésus ordonna un changement de mode, des modes de passage et réduire au silence au mode facilitateur. Ce n’était pas une suggestion, mais un ordre. Dans cet ordre se trouvait une invitation à partager les bénédictions avec les autres.

Ceux de mode facilitateur n’étaient pas la source de bénédiction. Leur rôle était d’être un conduit à la Source : Jésus. Cependant, pour que leur rôle reste significatif, ils devaient approcher Bartimée, partager l’invitation de Jésus, le tenir par le bras, guider ses pas, lui frayer un chemin dans la foule et l’amener à Jésus. C’était un procédé compliqué ! Dans l’Esprit de Prophétie, nous entendons une instruction similaire pour Son église des derniers temps :

Dieu a choisi les Adventistes du Septième jour comme Son peuple, séparé du monde… Il a fait d’eux Ses représentants et les a appelés à être Ses ambassadeurs dans la dernière œuvre du salut. La plus grande richesse de vérité jamais confiée aux mortels, les avertissements les plus solennels et effrayants jamais envoyés par Dieu à l’homme, leur ont été confiés pour qu’ils les donnent au monde (Témoignages pour l’Église, vol. 7, 138) (traduction libre).

La COVID-19 est venu sur notre route. Nous parlons de la nouvelle normalité, mais notre première et plus grande responsabilité, de conduire des gens à Jésus et à Son Église, n’a pas changé. Cela a encore plus d’importance maintenant qu’avant. Est-ce que nous confondons distanciation sociale et retrait de la ligne de front de la mission ?

Le mode louanges

L’engagement dans le mode facilitateur a pour conséquence que ceux qui suivent Jésus passeront au mode « Louer Ensemble. » Nous lisons au verset 43, « Il retrouva immédiatement la vue et suivit Jésus en célébrant la gloire de Dieu. Voyant cela, tout le peuple se mit à adresser des louanges à Dieu. » L’ex-aveugle et le reste du peuple se regroupent pour ne faire qu’un, pour adorer.

Dieu a établi Son église des derniers jours comme une communauté appelée à Le louer (Apoc 1 : 6). Une église qui ne loue pas ne fonctionne pas en harmonie avec le dessein de Dieu. Le mode louanges est déclenché par ce que nous voyons Jésus accomplir dans notre vie et celles des autres. Une adoration et une louange authentiques sont le résultat du témoignage de la puissance et de l’amour de Dieu. Plus nous voyons, plus nous louons. Une église missionnaire est en meilleur état pour fonctionner dans le mode louanges.

La crise actuelle a affaibli l’unité physique de l’église. Des bâtiments d’églises ont conduit beaucoup à choisir des expressions de spiritualité privées, séparées des autres croyants. Nous écoutons un bon sermon sur une chaîne de YouTube, apprécions une session de louanges et de chants sur une autre chaîne, et lisons un blog d’un autre site pour une inspiration quotidienne. Nous évoluons constamment sur la toile en quête de nouveauté. Il n’y a rien de mauvais à apprécier la richesse de l’église de Dieu à travers ces multiples productions et ministères, mais il est dangereux quand cela est fait au détriment de notre attachement à la communauté de l’église. Ces paroles inspirées de Paul restent valides aujourd’hui : « Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et à de belles œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement. Faites cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour » (Héb 10 : 24-25).

Dieu a destiné Ses enfants à faire partie, à être bénis, et à être une bénédiction à une communauté d’église locale, en personne ou sur la toile. Le virus ne marque pas la fin de l’église de Dieu. Rappelons-nous ces paroles de Jésus :

« Je construirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne l’emporteront pas sur elle » (Matt 16 h 18).

Conclusion

Comme facilitateurs de la grâce divine, nous sommes en route pour participer aux louanges finales : « Tes œuvres sont grandes et extraordinaires, Seigneur Dieu Tout-Puissant ! Tes voies sont justes et véritables, Roi des nations. Qui pourrait ne pas te craindre, Seigneur, et rendre gloire à ton nom ? Oui, toi seul, tu es saint et toutes les nations viendront t’adorer, parce que tes actes de justice ont été révélés » (Apoc 15 : 3, 4). Choisissons de ne pas rester dans les modes passage ou réduire au silence.

Approfondissons

  • Partagez une expérience que vous avez vécue en aidant quelqu’un à adopter une nouvelle vision pour la vie.
  • Comment pouvons-nous fonctionner mieux dans le « Mode Facilitateur » à cette époque de distanciation sociale ?
  • Qui aimeriez-vous amener à Jésus ? Partagez son nom pour qu’on intercède pour lui/elle…

Ma Promesse :

CONSACRER du temps régulier chaque semaine à TRAVAILLER pour Dieu, en propageant la bonne nouvelle par des études de la Bible, des petits groupes, etc. (ITM).


Semaine de Réveil et réforme : sont-ils encore importants aujourd’hui ? Télecharguez la revue ici : FRANÇAIS/ENGLSIH/ESPAÑOL/PORTUGUÊS/ENGLISH POWERPOINT