Dieu en premier en mettant les autres en premier. Luc 19 : 1-9
L’histoire de Zachée de Jéricho est une histoire sur des murs qui tombent. Luc 19 : 1-8 parle de la façon dont les murs de séparations dans la vie de Zachée furent brisés et comment les relations entre lui et Dieu et entre lui et les autres ont été restaurées. Son histoire est pleine d’instruction pour quiconque aspire à de meilleures relations.
Zachée et la ville fortifiée
Zachée vivait dans une ville ancienne, la toute première ville conquise après la traversée du Jourdain par Josué et les israélites. C’était un lieu historique. La ville était une fois de plus populaire à l’époque de Zachée. Hérode le Grand avait établi une résidence d’hiver à Jéricho, et il est mort en l’an 4 av JC. La ville était un centre régional et économique à cause de la production de dattes, de vin, d’épices, et de parfums. La location stratégique de la ville, au milieu d’un réseau de rues de l’ancienne Palestine, contribuait beaucoup à sa popularité. Marchands, soldats, et pèlerins traversaient Jéricho, et Zachée, un collecteur d’impôts, prenait avantage de la situation.
C’est ainsi que l’Évangile de Luc introduit Zachée :
« Or, un homme riche appelé Zachée, chef des collecteurs d’impôts, » (Lc 19:2). Son nom révèle qu’il était d’origine juive, mais par profession il était un officier Romain. Ceci l’avait mis dans une position ambigüe et difficile. Les Juifs le considéraient comme un traître et le haïssaient. On ne l’autorisait pas à participer à la vie communautaire de la synagogue locale. Il était exclu à la fois socialement et religieusement. Pourquoi une personne voudrait-elle endurer un tel rejet ? On pourrait trouver la réponse dans la dernière description de Zachée : il était un homme « riche ». Il sacrifiait ses relations sociales au profit de l’argent et de biens matériels.
Apparemment, Zachée avait du succès dans sa carrière et dans son objectif de devenir riche. Il s’était élevé au rang de chef de collecteur d’impôts. Il était Zachée le performant. Avec une telle richesse et un tel succès, nous nous serions attendus à ce que Zachée soit heureux. Pourtant, il semble que quelque chose manquait dans sa vie. Il voulait remplir un vide qu’il éprouvait à l’intérieur. Nous lisons aux versets 3 et 4 « Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y parvenait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus, parce qu’Il devait passer par là. »
Ellen G. White explique le désir de Zachée de voir Jésus en ces mots :
« Cependant le riche officier des douanes n’était pas un mondain endurci ; sous des apparences de futilité et d’orgueil battait un cœur accessible aux influences divines… Le chef des péagers désirait contempler le visage de Celui dont les paroles avaient ranimé l’espérance dans son cœur » (Jésus-Christ, 262).
Son argent et ses richesses ne pouvaient pas enlever son désespoir. Zachée aspirait à des relations autres que celles qu’il avait avec les choses matérielles.
Selon le texte ci-dessus, Zachée dut vaincre deux obstacles pour établir cette nouvelle relation : sa petite taille et la foule nombreuse et hostile. Des relations de qualité viennent toujours à un coût. Pour Zachée, c’était courir et grimper dans un arbre dans sa tunique.
Jésus, Celui qui abat les murs
Les murailles de Jéricho étaient tombées des siècles auparavant quand Josué et son armée avaient marché autour d’elles pendant sept jours. Nous pouvons assumer que Zachée avait abattu des murs dans sa propre vie, des murs tels l’illettrisme et la pauvreté. Cependant, le mur relationnel était encore épais et haut, sans espoir qu’il ne tombe. Il ne jouissait d’une relation de qualité ni avec les gens qu’il côtoyait ni avec Dieu. Se trouver dans le sycomore était un bon début, mais ce n’était pas suffisant pour abattre le mur qui séparait Zachée des autres. La visite de Jésus à Jéricho marquerait un tournant.
Zachée avait pour objectif d’établir une relation distante et impersonnelle avec Jésus du sommet de son arbre. Mais, Jésus avait une meilleure offre à lui proposer au verset 5 : « Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, Il leva les yeux et dit : “Zachée, dépêche-toi de descendre, car il faut que je m’arrête aujourd’hui chez toi. » (Luc 19 : 5). Jésus lui offrait une relation de proximité et personnelle. C’était ce à quoi Zachée aspirait véritablement, mais il ne l’exprimait pas, et il descendit de son arbre. L’esprit de prophétie commente la réponse de Zachée :
« La foule s’écarte, et Zachée, marchant comme dans un rêve, indique le chemin de sa maison » (Jésus-Christ, 478).
Jésus savait quelle route menait à la maison de Zachée, mais Il voulait que Zachée passe devant et, comme un homme bien élevé, Il n’est pas entré de force chez Zachée. Zachée dut ouvrir la porte.
Plus tard ce jour-là, Jésus parla de la raison de Sa visite chez Zachée. Nous lisons au v.9, « Jésus dit à son propos : “Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.” » Il y a deux informations essentielles dans ce passage. Jésus parle de l’identité de Zachée comme étant « un fils d’Abraham. » Selon la perspective de Jésus, Zachée existait par son affiliation à la famille d’Abraham et, par extension, à la famille humaine. Zachée a été créé en relation et pour la relation. Renier cette caractéristique, en se laissant conduire par sa quête des choses matérielles, l’avait éloigné de son identité. Il vivait maintenant une vie peu satisfaisante et non accomplie, pour ne pas dire plus. Notre besoin naturel de relations ne peut jamais être satisfait par des possessions matérielles ou par la réussite. C’était essentiel que Zachée se reconnecte à son identité en tant qu’être relationnel.
La seconde information dans ces commentaires ultimes concernait la mission de Jésus. Jésus la décrit en termes relationnels : « chercher » et « sauver. » Non seulement nous sauve-t-Il du péché, mais aussi des conséquences du péché, à savoir, des murs de séparation érigés entre Dieu et les gens et entre les personnes et les personnes. L’apôtre Paul soulignait cet aspect du ministère de Jésus quand il écrivit : « Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ et qui nous a donné le ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:18). Le salut de Dieu nous rétablit comme des êtres sociaux.
Par choix, Zachée était un constructeur de murs ; par grâce et amour, Jésus est devenu le destructeur de Murs dans sa vie.
Une vie sans murailles
La rencontre entre Zachée et le Destructeur de murs ne s’accomplit pas sans restauration. Nous lisons au verset 8, « Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, Lui dit : “Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens et, si j’ai causé du tort à quelqu’un, je lui rends le quadruple.” » Par cette déclaration solennelle et significative, Zachée choisissait de ne pas rester assis ou couché. Le constructeur de murs avait finalement décidé de vivre une vie honnête, une vie sans murs.
Un des premiers murs qu’il avait décidé d’abattre était le mur de séparation entre riches et pauvres. Zachée, l’homme riche, avait décidé de se reconnecter avec les pauvres. Il ne prenait pas seulement l’engagement de sympathiser, de parler, de jouer, et de prier avec les pauvres, mais aussi de participer à changer leurs conditions de vie. Nous pouvons entretenir quatre types de relations avec ceux qui sont différents de nous : aucune relation, une relation en bons termes, une relation intéressée ou une relation responsable. Zachée s’est engagé dans une relation responsable.
Ce faisant, Zachée a mis en pratique les instructions de Celui qui lui avait tendu la main, instructions trouvées dans Lévitique 25 : 35-37 « Si ton frère devient pauvre et qu’il manque de ressources près de toi, tu le soutiendras, même s’il s’agit d’un étranger ou d’un immigré, afin qu’il vive avec toi. Tu ne tireras de lui ni intérêt ni profit, tu craindras ton Dieu et ton frère vivra avec toi. Tu ne lui prêteras pas ton argent à intérêt, et tu ne lui prêteras pas ta nourriture pour en tirer profit. »
L’ancien Zachée, cupide et égoïste, s’était engagé dans quelque chose d’inimaginable. Cette sorte de relation avec les autres était possible à cause de sa rencontre intime avec le Sauveur. Quand nous nous connectons avec Dieu, nos tendances égoïstes sont vaincues, et nous sommes transformés à Son image.
En sus de partager avec les pauvres, Zachée s’était engagé à retourner ce qu’il avait volé. Certaines relations ne peuvent être restaurées sans une restitution appropriée. Un principe de base est de prendre la responsabilité d’une relation brisée, reconnaître que nous avons blessé l’autre et faire tout notre possible pour corriger le tort. Ellen White fait ce commentaire au sujet de la restitution de Zachée :
« Aucun repentir n’est sincère s’il n’entraîne pas une œuvre de réformation » (Jésus-Christ, 480).
Quand une relation a été brisée, ce n’est pas sage de passer rapidement à autre chose sans aborder les causes derrière le conflit passé. En l’absence d’une fermeture adéquate, les blessures vont se rouvrir, ce qui empêchera l’établissement d’une relation profonde et sincère !
Conclusion
Zachée avait vécu à l’intérieur des murs du matérialisme pendant des années et il n’était ni heureux ni satisfait. Après sa rencontre avec Jésus, sa relation avec Dieu et les autres est passée avant l’acquisition des richesses. Il était libéré de sa prison dorée, et il est devenu un instrument de liberté pour les autres. Pourquoi n’invitons-nous pas Jésus à agir comme un destructeur des murs dans nos vies ?
Approfondissons
- Si vous êtes à l’aise avec l’idée, racontez comment une relation brisée a été restaurée.
- Comment vous êtes-vous senti après cette expérience ?
- Quelqu’un lutte-t-il actuellement pour réparer ou améliorer certaines relations ? Souhaitez-vous demander l’aide de Dieu ?
Ma promesse :
AMÉLIORER mes RELATIONS : croître en fidélité, en pardon, et en amour par principe.
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