Femmes d'affaires

Méditations spirituelles 15/07/2021

ADRA France | Trait d’Union N. 57, p. 14-15

Après la Tunisie et le Soudan, nous vous emmenons cette fois au Pérou. Oh ! Pas pour monter au Machu Picchu, pas pour un périple dans les Andes par le train qui les parcourt à 4 871 m d’altitude ni pour rencontrer des troupeaux d’alpaga et de lamas. Non ! Mais là aussi pour faire connaissance avec des femmes courageuses dans un pays où presqu’un quart de la population est considéré comme pauvre. Les familles sont prises dans l’engrenage d’un cercle vicieux. Elles n’ont pas les moyens de payer le matériel scolaire et les uniformes des enfants qui donc fréquentent peu l’école. Les enfants soutiennent leur famille en louant leurs services et devenus adultes travaillent dans le secteur informel et le cycle reprend.

Pour rompre ce cycle infernal, ADRA implémente des projets qui permettent aux bénéficiaires de vivre décemment et de subvenir à leurs besoins essentiels. Dans ce cadre, ADRA au Pérou a, en collaboration avec d’autres associations, un programme de microfinance qui regroupe quinze femmes et hommes afin de recevoir, pour démarrer leur entreprise, un prêt dont ils sont eux-mêmes les garants. Le programme est plus large, car il offre, entre autre, des services éducatifs, des ateliers productifs, des conférences sur la famille, des soins psychologiques et des formations sur un mode de vie sain.

Une femme du district de Tabalosos, de l’association « Tabalosos en action » a vu son rêve se réaliser et elle raconte : « J’avais l’habitude de faire de la couture, de fabriquer certains vêtements, comme des sous-vêtements, des pyjamas et des shorts.

Lorsque j’ai rejoint ADRA et reçu mon premier capital, j’ai commencé à acheter de nouveaux vêtements pour les vendre dans différentes zones rurales du district de Tabalosos. Les ventes se sont très bien passées et mon entreprise a un peu grandi.

Ensuite, j’ai pris mon deuxième prêt, et avec cela j’ai augmenté mon capital et j’ai acheté plus de marchandises, des sandales, des vêtements, des tissus en coton. »

« La pandémie est arrivée, et comme je vendais dans la rue, je ne pouvais plus sortir, les affaires ont chuté et j’ai dû garder ma marchandise. Je me souviens que pendant que nous étions en quarantaine ADRA nous a donné une formation sur l’importance de promouvoir notre entreprise par le biais des réseaux sociaux. Donc, j’ai participé et j’ai vraiment très bien réussi dans les ventes et j’ai pu augmenter mes bénéfices. ADRA m’a apporté un capital supplémentaire et j’ai pu diversifier mes produits. J’ai acheté des baskets, des chaussures, des garnitures, des sous-vêtements, des sacs à main, des produits de parfumerie et de soins personnels. »

« Je tiens à vous dire que « les rêves deviennent réalité ». Grâce à mes revenus j’ai pu réaliser une partie de mes rêves en aidant mon mari à réparer ma cuisine avec du carrelage. Je me sens très heureuse. Je paie actuellement pour faire mes étagères métalliques et pour placer ma marchandise nouvellement achetée. Je monte aussi mon portail pour que mon petit magasin puisse être fermé et tout cela avec le capital que m’a fourni ADRA. »

Anita Laqui, quant à elle, se félicite d’avoir pu épargner de l’argent. Cette mère de famille de trois enfants, tient une quincaillerie depuis 3 ans.

Elle témoigne : « Ici, vous ne pouvez pas perdre, vos économies sont en sécurité », répète-t-elle toujours dans les réunions virtuelles avec ADRA Microfinance, encourageant ses collègues de l’association communautaire «Unidas para surgir» (Unis pour l’avenir) de la branche d’Arequipa à épargner. Et elle ajoute : « Je suis très heureuse. Grâce à mes économies, j’ai pu améliorer mes locaux commerciaux. J’ai accompli mon objectif. »

Anita fait partie des milliers de femmes qui pour de nombreuses raisons, n’ont pas pu accéder aux prêts bancaires. Cependant, elle a trouvé une opportunité avec ADRA Microfinance et après avoir analysé son cas, les services d’ADRA ont décidé de lui donner une chance de faire partie d’une association communautaire. Elle s’est maintenant fixé un nouvel objectif et c’est pour cela qu’elle continue à épargner.


Texte traduit par André Isidio de Melo et Evelyne Nielsen, d’après un article d’ADRA Pérou.


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