Du temps de qualité avec Dieu

Méditations spirituelles 28/07/2022

Lynette Allcock | Adventist World, juillet-août 2022

Tu dois passer plus de temps à t’entretenir avec moi. Décidément, cette pensée ne me laisse pas une seconde tranquille ! Je sais, mon Dieu, je sais ! Mais je suis tellement occupée en ce moment… Déménager en Corée signifie que ma vie est bien différente des longues journées que j’ai appréciées l’année précédente, alors que j’étais encore à la recherche d’un emploi. L’adaptation à une nouvelle culture et à un nouvel emploi, ainsi que l’implication dans mon église et ma communauté me donnent beaucoup de choses à jongler.

Je n’ai pas le luxe de lire, de prier, et d’écrire aussi longtemps qu’avant.

Par conséquent, ma vie de méditation est plus chancelante. J’accorde plus de temps à Dieu lorsque j’ai quelque chose à faire pour l’église. Par contre, des tas de choses exigent mon attention immédiate. « J’accomplis un travail missionnaire ! » C’est comme ça que je raisonne. « Je suis occupée à travailler pour toi, mon Dieu ! » Mais je sais que travailler pour Dieu, ce n’est pas la même chose que de passer du temps avec lui. Dieu ne cesse de me tirailler le cœur. J’ai besoin de me brancher davantage sur lui au quotidien, et pas seulement lorsque je dois être sur le devant de la scène à l’église.

Ma vie de méditation n’est pas encore tout à fait ce que je veux, mais au cours de cette saison, j’ai appris deux leçons essentielles. Premièrement, ne pas laisser la culpabilité du « faire quelque chose de manière imparfaite » nous empêcher de le faire complètement ! Par exemple, j’ai toujours entendu dire que le temps idéal pour méditer, c’est le matin. Mais le matin, je suis épuisée et pressée – ce qui n’est guère le meilleur moment pour me consacrer à Dieu ; j’ai commencé à sauter ce temps avec Dieu parce que je ne pouvais pas le vivre comme il se « devrait ». Et, bien évidemment, ça n’a pas aidé ma vie spirituelle. Je crois que Dieu préfère que nous passions du temps imparfait et distrait avec lui plutôt que de nous passer de ce temps avec lui. Au fur et à mesure que nous communiquerons avec lui, notre capacité de concentration grandira, ne serait-ce que lentement, et notre faim de sa présence s’intensifiera.

La deuxième leçon, c’est que la qualité est plus importante que la quantité. Ellen White commente : « Un passage étudié et médité jusqu’à ce qu’on en ait bien saisi la signification et les rapports avec le plan du salut vaut mieux que la lecture de plusieurs chapitres, faite sans but arrêté et sans qu’on en ait tiré aucun enseignement positif1. » Je me suis rendu compte que je perdais facilement ma concentration quand j’essayais de lire beaucoup le matin, juste pour cocher la case « méditation ». J’ai donc commencé à utiliser une appli pour écouter un passage de la Bible accompagné de questions et de commentaires à méditer. Ça ne dure que 10 minutes, mais c’est riche et profond. Parfois, je m’arrête sur un seul verset ou une seule pensée. Un matin, cette simple phrase a retenu mon attention :

« Je choisis de me réjouir de l’attention que Dieu me porte aujourd’hui. » Ces mots m’ont accompagnée tout au long de la journée, alors que je voyais mes pensées dériver pour considérer l’attention personnelle de Dieu envers moi et ce que signifie choisir de se réjouir. Méditer sur cette phrase et le passage biblique qui l’accompagne m’a fait plus de bien que de simplement cocher un certain nombre de chapitres.

Si vous trouvez, vous aussi, que c’est plus difficile de passer du temps avec Dieu qu’auparavant, si votre vie est différente ces jours-ci et que vous avez plus de responsabilités qu’avant, n’abandonnez pas complètement votre vie de méditation – peu importe ce qui réclame votre attention. Dieu veut être avec vous, même si ce temps est parfois désordonné et imparfait.

Ces mots du psalmiste m’encouragent :

« Mon cœur dit de ta part : Cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Éternel2 ! » (Ps 27.8)


1 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 137.
2 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.


Lynette Allcock enseigne l’anglais à Séoul, en Corée du Sud.