DIEU D’AMOUR OU DIEU DE CHATIMENTS ?

Méditations spirituelles 18/04/2023

Par Ruth GAL

Que répondre à ceux qui se disent rebutés par la violence des récits sanglants de l’Ancien Testament … de sa permissivité face aux horreurs humaines ? :

” Si Dieu existait, il empêcherait la souffrance et la mort ! ”

Pourquoi, effectivement, Dieu autorise-t-Il l’application de la loi du talion (« œil pour œil, dent pour dent ») semblant se renier Lui-même en invalidant son 6ᵉ commandement ? En totale contradiction avec le message  de Jésus : « Si on te frappe sur une joue, tend l’autre ! » (Matthieu 5 : 39)

Dans ces conditions, Jésus n’aurait-il pas dû venir sur terre dès l’origine du péché ?

Dieu ne voulait pas de créatures « robotiques » incapables de pécher, mais des êtres respectables, valables, libres par leur capacité de choix. Il fallait donc leur en donner la possibilité. Totalement démunie face à Satan, l’humanité primitive devait passer par les indispensables voies de son éducation.:

« Choisis la vie, afin que tu vives » (Deutéronome 30 : 19)

« Car le salaire du péché, c’est la mort » sans aucune exception (Romains 6 : 23)

« L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » (Ezéchiel 18 :20)

« Toutes leurs pensées se portaient uniquement vers le mal » (Genèse 6 : 5) …

… et ce fut le déluge. Plus tard, la destruction de Sodome et Gomorrhe.

Partant du principe que la vie terrestre n’a aucune valeur intrinsèque, sinon celle de son objectif : le salut éternel, l’Amour et la Patience Infinies du Créateur semblent avoir conçu à cet effet un plan en trois étapes :

– la première précède le déluge, sous la houlette de Melchisédek

– la seconde recommence l’expérience après le déluge,  pour une seconde chance sous la houlette de la Loi, de Moïse, des prophètes …

– la troisième et dernière expérience sera celle du Christ venant sur terre, avec la Loi d’Amour que le Saint-Esprit imprime dans les cœurs.

L’obéissance est la règle de base qui met sur la bonne voie. On constate que les quatre premiers commandements exigent cette obéissance, et peuvent parfaitement être suivis. Les autres font référence à l’Amour émanant de Dieu et non de notre instinct, qui permet de suivre des règles émanent du cœur, donc ressenties et non obéies par crainte. Amour accordé à ceux qui mettent Dieu au premier plan, à l’exemple d’Abraham, Jacob, Joseph, Moïse, les prophètes, les disciples, etc.

Concernant le peuple d’Israël sauvé de l’esclavage, c’est à tous les niveaux qu’il dut passer par l’expérience des conséquences de la désobéissance à la Loi, face aux promesses de vie épanouie dans l’obéissance :

« L’Éternel prendra plaisir à ton bonheur… lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans

ce livre de la Loi, lorsque tu reviendras à l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme » (Deutéronome 30 : 9, 10).

C’est ainsi que, sur l’ordre de l’Éternel, Israël dut, à maintes reprises, infliger lui-même à ses ennemis – les nations idolâtres – la peine de mort, sans aucune pitié, se sachant soumis à la même règle s’il suivait une mauvaise voie. Car Dieu n’a pas deux poids et deux mesures.

L’éducation du peuple d’Israël s’est faite par étapes, car la justice de Dieu va de pair avec sa sagesse et son amour avec sa patience. Tout l’Ancien Testament le démontre.

Hélas ! Malgré la présence effective de Dieu –  « Car l’Éternel marche au milieu de ton camp » (Deut.23 :14) – et d’innombrables interventions en sa faveur, le peuple d’Israël resta insoumis, le cœur endurci. Dieu passa donc à l’étape suivante : celle de la voix des prophètes, mandatés et inspirés par Lui :

« Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent ! » (Luc 16 : 29)

« A plusieurs reprises, et de plusieurs manières, Il a parlé à nos pères par les prophètes » (Hébreux 1 : 1)

« Peut-être écouteront-ils les paroles de mes serviteurs, les prophètes… que je vous envoie, que je vous ai envoyés dès le matin » (Jérémie 26 :35)

« Confiez-vous en l’Éternel, confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez ! »  (2 Chroniques 20 : 20)

Quel fut le résultat ? Élie le prophète nous répond :

« Ils ont tué par l’épée tes prophètes »  (1 Rois 19 :10)

« Jérusalem, Jérusalem qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés ! » s’écrie Jésus (Matthieu 23 : 37)

L’Éternel Dieu dit : « Quand ce peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine » (Ésaïe 29 : 13).

En tant que nation, Israël resta donc insensible aux appels de Dieu, preuve que le salut de masse n’existe pas. L’obéissance par amour lui était une donnée inconnue, car c’est le résultat de l’action du Saint-Esprit dans le cœur de l’homme converti, devenu un « homme nouveau ».

À cet effet, il fallait que Dieu en arrive à la troisième phase éducative de son plan, prévue de toute éternité : envoyer son Fils unique, « afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 16).

L’Esprit allait agir en la personne du Christ, à travers sa nature proche de ses frères humains, sa compassion infinie, son exemple, son enseignement :

« Je suis le bon berger, qui donne sa vie pour ses brebis » (Jean 10 : 11)

« Il vous a été dit : œil pour œil, dent pour dent. Mais moi je vous dit de ne pas résister au méchant  »

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ! » (Matthieu 5 : 38, 39 ; 22 : 39)

« Vous n’êtes plus sous la loi, mais sous la grâce », expliquera Paul. (Rom. 6 : 14)

Nous sommes dans une autre dimension. On est passé du sacrifice animal, victime expiatoire de l’A.T., à celui du Sauveur, Fils de Dieu, immolé pour nos péchés.

Jésus a fait au peuple choisi d’Israël l’insigne honneur de naître en son sein, abandonnant pour un temps sa divinité et tout ce que cela. impliquait. Ceci en dépit

de siècles d’infidélités ininterrompues au cours desquels la patience divine n’a jamais fait défaut. Les messages prévenant de l’évènement ont été suffisamment nombreux, clairs, confirmés par la vie et les enseignements du Christ, pour que tout le peuple en prenne connaissance et conscience. Aucun excuse pour se défausser de sa responsabilité, de son désintérêt   Malgré tout cela, après même l’avoir acclamé, profité de ses miracles, tous ont réclamé avec un bel ensemble que soit crucifié LE FILS DE DIEU, venu pour les sauver ! Peut-on imaginer l’ampleur du scandale dans les lieux célestes, les réactions à l’unisson de ses habitants ?!

Outrage incommensurable de la créature envers son Créateur !

Ils ont amplifié cette monstruosité en la confirmant, sans qu’aucune demande leur en soit faite : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » (Matt. 27 : 25)

La suite de l’histoire démontre que Dieu ne maudit pas, ne prive nullement des dons qui ont été les siens, et ne change nullement de comportement. Mais, Il n’a effectivement pas arrêté le bras d’Hitler, de même qu’il n’arrête pas d’office les catastrophes qui frappent une planète destinée à disparaître, ni les innombrables agissements du « prince de ce monde ». Mais Il intervient dans la vie de tous ceux qui font appel à Lui au nom du Sauveur, qui a lui-même précisé : « Nul ne vient au Père que par moi ! » (Jean 14 : 6)

Notre passage sur terre n’a qu’un but : celui d’ouvrir la porte menant vers la Vraie Vie Parfaite ! Et l’erreur humaine est de ne pas s’en soucier, ne pas même s’inquiéter de son devenir post mortem, attribuant tous les évènements heureux et malheureux de son existence aux dieux dénommés « heureux hasard » ou « malchance » et s’en remettent pour toute chose à l’homme, sa science, ses théories. Bénéficiant de la même capacité d’intelligence que celle utilisée pour ” aller ” sur la planète Mars !

« Voici – dit Jésus – je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre » (Apocalypse 22 : 12)

Cependant, rien n’est définitivement perdu, quel que soit notre vie, ses malheurs et la somme de nos péchés, car Dieu est le Juste Juge qui pardonne :

« L’Éternel regarde au cœur ! » C’est Celui…

« … Qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent » (1 Samuel 16 : 7 ; Romains 2 : 14-16 ; Exode 20 : 6 ; 34 : 7).

Sur la Nouvelle Terre où le mal ne sera plus, les rachetés habiteront avec Dieu. Ils seront son peuple, et il sera lui-même avec eux :

« Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus »

« Heureux ceux qui sont rachetés par le sang précieux de Christ »

« Dieu les a régénérés (…) pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel (leur) est réservé dans les cieux »

« Ils auront droit à l’arbre de vie »

(Apocalypse 21 : 4 ; 1 Pierre 1 : 18, 19 ; 1 : 3, 4 ; Apocalypse 22 : 14)


Ruth Gal