Dans le cadre de la Semaine de prière, nous sommes de nouveau invités chaque année à rencontrer Dieu ensemble dans la prière en tant que croyants. Il est intéressant de constater que cette rencontre avec Dieu joue précisément un rôle central dans la Bible, même en ce qui concerne les offrandes. C’est ce que nous allons exposer brièvement, en nous appuyant sur la présentation des holocaustes dans le Lévitique. Dans Lévitique 1.2, il est dit : « Parle aux Israélites : tu leur diras : Lorsque l’un de vous offre une bête en présent au SEIGNEUR, vous offrirez un présent pris sur le gros bétail ou sur le petit bétail. »
Le mot hébreu corban, utilisé ici pour désigner le sacrifice, signifie aussi bien « s’approcher » qu’« offrir ». Ceci nous donne une première indication sur la motivation de celui qui offre ce sacrifice. Lorsque nous apportons un sacrifice, c’est une manière d’exprimer que nous désirons nous approcher de Dieu.
Il est également important de remarquer qu’il s’agit ici d’un don volontaire. Les Israélites ne devaient et ne pouvaient pas considérer Dieu autrement que comme un Dieu de grâce. Dieu désire que nous l’adorions librement en apportant nos offrandes. Le sens particulier de ces offrandes apparaît aussi au verset 4 : « Il posera la main sur la tête de l’holocauste, et celui-ci sera agréé pour faire l’expiation sur lui. »
L’acte de poser la main sur la tête de l’animal à sacrifier signifiait que celui qui offrait le sacrifice s’identifiait avec l’animal qui allait être mis à mort. Par ce geste, le croyant exprimait son dévouement à Dieu. Ce dévouement total était aussi illustré par le fait que l’holocauste signifiait un sacrifice total, car le corps de l’animal était ensuite entièrement brûlé. C’est ce dévouement à Dieu qui faisait de ce sacrifice une « agréable odeur » pour Dieu. Paul reprend cette idée dans le chapitre 12 de l’épître aux Romains, lorsqu’il exhorte l’église de Rome en ces termes : « Je vous encourage donc, mes frères, au nom de toute la magnanimité de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et agréé de Dieu ; voilà quel sera pour vous le culte conforme à la Parole. »
Pour Paul, ce dévouement total du croyant était aussi une conséquence « naturelle » de l’expérience de la rédemption et de la justification par la foi.
Enfin, c’est ce dévouement pour Dieu et notre mission qui fait que, depuis presque 100 ans l’offrande pour la Semaine de prière pour les missions mondiales est recueillie. L’année dernière, dans notre Division, tout juste 900.000 Euros ont été offerts dans le cadre de la Semaine de prière, soit environ 2% de plus que l’année dernière. Vu le recul d’environ 25% des autres offrandes pour les missions mondiales (offrandes de l’École du sabbat et offrande du 13ème sabbat), dû au confinement, c’est un signe de l’intérêt pour la prédication de l’Évangile après comme avant.
Les offrandes de la Semaine de prière seront intégralement transmises à la Conférence Générale. Celle-ci utilise ces offrandes principalement pour le soutien financier des missionnaires, ainsi que des pionniers missionnaires, dans les pays dans lesquels il n’est pas possible de financer localement l’œuvre missionnaire. Ce sont particulièrement les pays qui se trouvent dans la Fenêtre des 10/40 (situés entre les 10ème et 40ème parallèles). Les Centres d’influence, comme on les appelle, bénéficieront aussi de ces offrandes pour pouvoir atteindre la population des grandes villes avec l’Évangile. Des projets dans de nouveaux territoires de notre Division seront aussi financés par ces dons.
Je voudrais ici vous remercier déjà pour le don que vous apporterez à la fin de cette Semaine de prière pour le soutien des missions mondiales.
L’évolution des deux dernières années à peine nous a montré à quelle vitesse note monde peut changer massivement. Nous avons vécu la bénédiction particulière et la providence divines. Quelques-uns ont subi de grosses pertes en perdant des êtres chers. Beaucoup ont subi de grosses pertes financières en rapport avec la crise du Coronavirus. Beaucoup ont fait l’expérience que leur vie est devenue incertaine.
Mais c’est justement dans ces situations que nous pouvons nous reposer sur la Parole de Jésus, lorsqu’Il dit : « Quand cela commencera d’arriver, redressez-vous et levez la tête, parce que votre rédemption approche » (Luc 21.28).
Bien à vous, dans l’unité de la foi,
Norbert Zens
Trésorier de la Division intereuropéenne (EUD)
Berne, Suisse