La gloire de Dieu révélée

Méditations spirituelles 03/11/2020

Octobre 2020 / Ángel Manuel Rodríguez / Adventist World

Question : Quel était le but de Dieu lorsqu’il apparut aux Israélites sur le mont Sinaï ?

Exode 19.16-20, 20.18-21 et Deutéronome 5.22-27 contiennent une description de ce que l’on appelle une théophanie (du grec theos, « Dieu », et phaino, « apparaître/être visible). La théophanie au mont Sinaï – la plus glorieuse manifestation de Dieu dans l’Ancien Testament – avait certainement un but central.

1. LA THÉOPHANIE

Cette manifestation de Dieu était accompagnée de phénomènes naturels. Un nuage épais ou dense recouvrait la montagne, rendant impossible de voir ce qui se produisait (Ex 19.16 ; 24.15,16 ; Dt 4.11 ; 5.22). Il y avait des éclairs, du tonnerre (Ex 19.16 ; 20.18), et le son puissant d’une trompette (Ex 19.16,19). Le Seigneur descendit « dans le feu » et la montagne se couvrit d’une fumée qui montait « comme la fumée d’une fournaise » (Ex 19.18 ; 20.18). On aurait dit que la montagne brûlait (Dt 4.11 ; 5.23) car l’Éternel avait permis aux Israélites de voir « son grand feu » (Dt 4.36). Ces phénomènes surnaturels véhiculaient quelque chose qui dépassait la compréhension humaine : « L’aspect de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des enfants d’Israël. » (Ex 24.17 ; voir Dt 4.24) Ainsi, les Israélites observaient l’éclat majestueux et magnifique de la gloire de Dieu qui, pour eux, ressemblait à un feu inaccessible (Dt 5.24). Ils tremblaient et gardaient leurs distances (Ex 20.18).

2. LA VOIX DE DIEU

Les phénomènes sonores et visuels avaient pour but d’identifier le lieu où Dieu se trouvait à l’intérieur de la création. Les Israélites savaient que Dieu était présent sur la montagne, mais ils ne voyaient que sa gloire, pas sa forme (Dt 4.12, NBS)*. Dieu affichait la gloire de sa présence au peuple – une gloire ne devant pas être confondue avec les phénomènes naturels puisqu’il leur parlait ; il était une personne (Dt 4.12 ; 5.22-24). Les Israélites entendirent les dix commandements de la voix même du Seigneur (Dt 4.12,13 ; 5.5 ; 9.10). Pour eux, le vrai Dieu était principalement reconnaissable par sa parole, et non par une forme physique. Dans la théophanie, c’est la parole parlée qui prédomine, qui est déterminante – pas le visuel, mais la parole parlée, bien que les deux aient été présents.

3. L’INTENTION DIVINE

C’est par sa parole que Dieu voulait les « mettre à l’épreuve » (Ex 20.20) ou les « éduquer » (Dt 4.36, PDV), dans le sens de les instruire surtout par rapport à son identité. Nous découvrons ici le but de la théophanie. Dieu dit aux Israélites : « Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu » (Ex 6.7). Cette déclaration constitue le fondement même de l’alliance. Lorsque le peuple arriva au Sinaï pour rencontrer Dieu (Ex 19.17), ce dernier, dans son amour infini, l’avait déjà choisi pour en faire son peuple en le faisant sortir du pays d’Égypte (Dt 4.37). Maintenant, il les mettait à l’épreuve en les laissant décider s’ils voulaient qu’il soit leur Dieu ou non. Il vint à eux dans un étalage glorieux de sa majesté pour se présenter personnellement (Dt 5.32,33). Sa théophanie, en particulier son discours qu’il leur adressa sans médiation, leur révéla que « l’Éternel est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et qu’il n’y en a point d’autre » (Dt 4.39). Les Israélites lui répondirent positivement et l’acceptèrent comme leur Dieu (Dt 5.27).

La théophanie au Sinaï présageait la théophanie de Dieu à Golgotha, où Dieu manifesta la gloire de son amour sacrificiel infini pour l’humanité pécheresse (1 Jn 4.9-12). Sommes-nous prêts à l’accepter comme notre sauveur et Seigneur ? Là est toute la question.


* Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.


Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, est l’ancien directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.