Un témoin de la bonté de Dieu

Méditations spirituelles 11/12/2022

Bill Knott | Adventist World décembre 2022

J’habite à trois kilomètres seulement de l’autoroute qui marque le tracé de la première ligne télégraphique entre les villes américaines de Washington, D.C., et de Baltimore. En mai 1844, Samuel Morse, inventeur et chrétien fervent, a envoyé à un associé à Baltimore le premier message électronique de sa nouvelle invention depuis une salle de la Cour suprême, le long d’une ligne de 64 km. En épelant ces mots : « What hath God wrought » (« Qu’est-ce que Dieu a fait ! » [OST]), cette séquence unique de tirets et de points tapés sur l’émetteur de Morse a sans doute inauguré l’ère numérique moderne.

Lorsque je traverse la route 1 des États-Unis pour me rendre au siège de l’Église mondiale et en revenir, je pense souvent à cette phrase. Au cours des 25 dernières années, j’ai eu le grand privilège de servir l’Église que j’aime à Adventist Review Ministries — une entreprise médiatique fondée sur le journal que James White a lancé cinq ans seulement après l’invention de Morse. Aujourd’hui, ce petit journal est devenu une plateforme multimédia qui fait le tour du monde, confirmant ainsi la véracité de la vision d’Ellen White : de son message, « des flots de lumière inonderaient le monde ». C’est, à coup sûr, « ce que Dieu a fait » 1 !

Depuis son origine dans l’esprit de Jan Paulsen, président de l’Église mondiale de l’époque, et dans celui de William Johnsson, rédacteur en chef d’alors de Adventist Review, en passant par des mois de planification financière, d’ébauches de design, et de négociations avec les divisions mondiales, jusqu’à sa première édition imprimée en septembre 2005 — la revue Adventist World a été un témoignage de cette vision en constante expansion que le Seigneur partage encore avec son peuple. Lancée en deux langues et avec moins de 1 million d’exemplaires par mois, Adventist World est maintenant publiée en huit langues majeures avec près de 1,7 million d’exemplaires imprimés chaque mois. En 2020, on a lancé une nouvelle et importante initiative — une édition entièrement numérique desservant 2,4 millions d’adventistes en Afrique de l’Est et centrale qui parlent et lisent le swahili. Des éditions condensées trimestrielles de la revue sont destinées à plusieurs millions de personnes dans 15 autres langues et dialectes. Une équipe composée d’auteurs, de rédacteurs, de concepteurs, de traducteurs, d’employés des maisons d’édition, d’hôtes numériques, et d’experts en logistique a construit l’une des plateformes médiatiques les plus vastes et les plus complexes de l’Église mondiale !

Et alors que je me rappelle combien ce rêve était fragile au départ, je me retrouve souvent à murmurer : « Qu’est-ce que Dieu a fait ! »

Après 16 ans à titre de rédacteur en chef de Adventist World, j’effectuerai une transition le 1er janvier 2023 : je servirai désormais de liaison entre l’Église mondiale et le Congrès des États-Unis, la Maison Blanche, et le corps diplomatique basé à Washington, D.C. Dans ce nouveau rôle, je ferai le pont avec des législateurs, dirigeants et ambassadeurs clés dans le but de protéger la liberté religieuse et les privilèges religieux des adventistes ainsi que d’autres personnes non seulement aux États-Unis, mais aussi dans le monde entier. Et, coïncidence pour le moins surprenante, je travaillerai souvent à partir d’un bureau situé à seulement 100 mètres de l’endroit où Morse a envoyé son fameux télégramme !

Justin Kim, lequel a servi en tant que pasteur, directeur des communications et rédacteur en chef d’InVerse (anciennement Jeunes adultes), me succédera au poste de rédacteur en chef. Cet homme talentueux et ami depuis 15 ans découvrira, comme je l’ai fait au cours des 16 dernières années, que le soutien et les prières du peuple de Dieu dans le monde entier sont un encouragement inestimable.

S’ils s’étaient rencontrés, je suis convaincu qu’Ellen White et Samuel Morse auraient partagé une même confiance en la faculté de Dieu de nous étonner. Écoutez une fois de plus ces paroles bien connues de la messagère du Seigneur :

« Lorsque je vois ce que le Seigneur a opéré en notre faveur, je suis remplie d’admiration et de confiance en notre chef Jésus-Christ. Nous n’avons rien à craindre de l’avenir, si ce n’est d’oublier les enseignements du Seigneur et la manière dont il nous a conduits dans le passé 2. »


1 Ellen G. White, Premiers écrits, p. XXIII.

2 Idem., Conseils à l’Église, p. 290.