Un héritage de foi

Méditations spirituelles 09/10/2022

Beersheba Maywald Jacob  | Adventist World octobre 2022

La musique a une façon particulière de toucher l’âme. Captivante et ardente, elle peut nous transporter parfois dans un monde clairement différent. Jamais je n’aurais imaginé qu’une fanfare pourrait faire surgir quelque chose d’aussi profondément enfoui en moi ! Un soir, alors que j’étais absorbée par la mélodie de la fanfare qui jouait pour l’église anglaise Lowry Memorial lors des vêpres, j’ai remarqué quelque chose de magnifique : un lien entre un père et ses enfants s’épanouissant là, sous nos yeux.

Melvin Manoharan, sa fille et ses deux fils, sont une grande bénédiction pour notre congrégation. Lorsque j’entends cette famille jouer de la musique pour la gloire de Dieu, je m’émerveille du merveilleux héritage que ce père a transmis à ses enfants : le don de la musique.

Ce soir-là, après les vêpres, j’ai dit à Andrew, mon mari : « Et nous ? Qu’est-ce que nous allons transmettre à notre enfant ? » Alors qu’Andrew et moi nous lançons dans une aventure toute nouvelle – nous allons avoir un enfant ! – j’ai pensé que c’était une question à laquelle nous devions répondre. Andrew excelle en sports et épreuves de piste – badminton, foot, cricket, course à pied ; il sait tout faire ! Il est aussi un prédicateur dans l’âme. Et moi ? Qu’est-ce que je vais transmettre à notre enfant ? Je suis douée pour différentes choses, mais quelle est la seule chose que je souhaite donner à nos enfants ? Soudain, j’ai repensé au début de mon parcours avec Dieu.

Le psaume 16 m’a parlé de différentes manières à différents moments de ma vie. Mais la première fois qu’il est devenu réel pour moi, c’est à l’âge de 18 ans. Je me suis mise à genoux avant de partir à l’aéroport, avant de pouvoir répondre à toutes ces questions déconcertantes concernant l’université et la carrière. À ce moment-là, j’avais besoin de réponses réconfortantes de la part de Dieu – probablement de la promesse de conseils ou de l’assurance d’une force. Mais je me heurtais à un défi : dire et vivre la prière de David – « L’Éternel est mon partage et ma coupe » (Ps 16.5, SER) – à un défi de faire de Dieu mon tout.

Dans mon cheminement avec Dieu, j’ai gravi des sommets, mais je me suis aussi retrouvée dans des vallées. J’ai déçu mon créateur, j’ai détourné les yeux de lui, mais je distingue sa fidélité. À maintes reprises, il m’a donné des occasions, il a créé des chemins et m’a poussée au bord de la falaise, où je peux lentement m’entraîner à apprendre à voler sur les ailes de la foi.

Quand je pense à la bonté et à la fidélité de Dieu, je pense à la fois où mon mari et moi sommes allés faire du parapente. C’était une expérience indescriptible ! La fidélité de Dieu, c’est comme ce parachute géant qui plane au-dessus de nous, celui auquel nous sommes constamment connectés. Si nous dépendons entièrement de Dieu, nous pourrons faire l’expérience de sa bonté, de sa sagesse, de son instruction, de la plénitude de la joie, d’un précieux héritage, et des plaisirs éternels (Ps 16.6-11). Dieu souhaite que nous nous élevions sur les ailes de la foi. Il veut devenir notre tout.

Cette foi radicale, je souhaite la transmettre à mon enfant ! La même foi que mon grand-père avait lorsqu’il a décidé de tout quitter pour suivre Jésus ; la foi dont mes parents ont fait preuve lorsqu’ils sont retournés servir en Inde ; la foi qu’Andrew et moi essayons maintenant de vivre. Un héritage de foi.


Beersheba Maywald Jacob est doctorante en études et mission interculturels à l’Institut international adventiste d’études avancées à Silang, aux Philippines. Elle est mariée à Andrew.