Semaine de prière 2022 : Vendredi - "La joie d'être un disciple"

Méditations spirituelles 10/11/2022

Par Anna Galeniece | Adventist World

C’est Pierre, le disciple impétueux et sûr de lui, qui a sans doute posé l’une des meilleures questions de toutes les Écritures. Dans les versets précédant cette fameuse question de l’apôtre, Jésus répondit à la question que lui posait un jeune homme riche : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » (Mt 19.16)

Après avoir énuméré une liste de commandements que le jeune homme devait prendre en considération, Jésus mit le doigt sur une faiblesse spirituelle plus profonde : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. » (Mt 19.21) Le verset 22 présente ensuite la plus triste épitaphe jamais écrite pour un disciple mort-né : « Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens. »

Le commentaire saisissant d’Ellen White sur cette décision fatidique mérite une lecture attentive :

« S’il avait saisi la valeur du don qui lui était offert, il n’aurait pas hésité à s’enrôler parmi les disciples du Christ. Il faisait partie du conseil des Juifs, ce qui était un grand honneur, et Satan le tentait par de flatteuses perspectives d’avenir. Il voulait obtenir le trésor céleste, mais il voulait en même temps les avantages temporels assurés par ses richesses. Il regrettait que de telles conditions fussent posées ; car s’il désirait la vie éternelle, il n’était pas disposé au sacrifice. Le prix de la vie éternelle lui paraissait trop élevé »1.

Alors que le jeune homme riche s’éloignait tout triste, Jésus se tourna vers les disciples et leur dit quelque chose qui, plus de deux millénaires plus tard, nous frappe encore : « Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » (Mt 19.23,24)

« Qui peut donc être sauvé ? » s’exclamèrent les disciples (v. 25). C’est alors qu’un Pierre au visage tout rouge demanda ce qu’aucun autre disciple n’aurait osé demander : « Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ? »

QU’Y GAGNONS-NOUS AU CHANGE ?

On ne peut reprocher à Pierre d’avoir posé cette question. Après tout, Jésus parlait souvent du coût du discipulat, comme dans le verset suivant : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Mt 16.24) Nous savons que le discipulat a un coût, mais y gagnons-nous au change ? La réponse, c’est OUI ! Voici cinq joies précieuses
qui attendent ceux qui sont prêts à s’immerger dans le discipulat avec Jésus – « le processus qui consiste à devenir comme Jésus en passant du temps avec lui »2.

LA JOIE D’UNE VIE QUI A UN BUT

Jésus fait une prédiction audacieuse concernant tous les disciples qui choisissent de le suivre : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. » (Mt 16.25) Y a-t-il un plus grand chagrin dans la vie que celui de ne jamais trouver le but pour lequel on a été créé ? Ici, Jésus promet que tous ceux qui mettent leur vie à son service trouveront la vie pour laquelle ils ont été créés, dont une partie consiste à devenir pêcheurs d’hommes (Mt 4.19). Une vie remplie de buts est une vie remplie de joie !

LA JOIE DE L’ACCEPTATION INCONDITIONNELLE

L’une des choses que j’aime le plus de mes parents, c’est leur volonté de m’accepter et de m’aimer même lorsque je les déçois. Mais aussi merveilleux que mes parents soient, leur acceptation de moi ne peut se comparer à celle de Jésus. « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jn 6.37), nous dit-il. Avez-vous ressenti la joie de l’invitation de Jésus « Viens à moi tel que tu es », laquelle procède de son acceptation inconditionnelle ? Le discipulat avec Jésus vous transformera, mais pas avant que celui-ci ne vous accepte inconditionnellement.

LA JOIE DE L’AMITIÉ AVEC JÉSUS ET DIEU

Lorsque nous marchons avec Jésus, nous entrons dans une relation d’amitié avec le Dieu de l’univers – une amitié qui comporte des avantages :

« Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. » (Jn 15.15) Toute la sagesse et toute la puissance de l’univers sont à la disposition de chaque disciple qui se lie d’amitié avec Jésus ! C’est là une joie qui apporte la paix à plus d’un disciple fatigué !

LA JOIE DE LA GUÉRISON, DU REPOS, ET DE LA RESTAURATION

Dans un monde de pandémies et de périls, cette joie vaut à elle seule amplement le prix qu’il en coûte de suivre Jésus. En ce moment même, le Seigneur nous invite en ces termes :

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Jésus nous offre le joug de sa volonté au lieu du joug épuisant du péché. Il nous fait cette promesse : « [Vous] trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau, léger. »

Ellen White commente cette belle promesse : « Le Seigneur ne fait jamais de fausse estimation au sujet de son héritage. Il mesure les hommes avec lesquels il travaille. S’ils se soumettent à son joug, s’ils abandonnent la lutte qui n’a été profitable ni pour eux, ni pour la cause de Dieu, ils trouveront la paix et le repos. S’ils prennent conscience de leur propre faiblesse, de leurs propres déficiences, ils feront alors de la volonté de Dieu leurs délices3. »

LA JOIE DE LA VIE ÉTERNELLE… ET DE BIEN PLUS ENCORE

La réponse de Jésus à la question de Pierre représente peut-être la plus grande joie qui soit. « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. » (Mt 19.28,29) Bientôt, tous les vrais disciples régneront éternellement avec celui qui les a transformés à son image. Ils éprouveront alors une joie indicible et débordante de gloire ! (1 P 1.8)


1 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 516.
2 Discipleship Handbook: A Resource for Seventh-day Adventist Members, Silver Spring, MD, Review and Herald Pub. Assn., 2018, p. 3.
3 Review and Herald, 23 octobre 1900.


Dwain N. Esmond est pasteur consacré, auteur, et éditeur. Il est actuellement directeur/éditeur adjoint de l’Ellen G. White Estate Inc., où il contribue à la préparation et à la publication du matériel du White Estate qui y est associé.


Questions pour la réflexion

  1. En quoi pouvez-vous vous identifier au jeune homme riche ?
  2. Avez-vous déjà fait un sacrifice pour Jésus et fait l’expérience d’une bénédiction en retour ?
  3. Avez-vous déjà considéré l’abnégation en tant qu’expérience joyeuse ?

Vous pouvez télécharger la revue sous format PDF ici.