Semaine de prière 2022 : Jeudi - "Être un disciple, combien ça coûte ?"

Méditations spirituelles 09/11/2022

Par Anna Galeniece | Adventist World

« Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. » (Mt 13.44)

DES ARGUMENTS HUMAINS

Être disciple de Jésus, c’est formidable… mais pas gratuit ! Certains peuvent demander : « Pourquoi suivre Jésus doit-il coûter quelque chose ? Combien ça coûte exactement pour devenir ses disciples ? Dieu n’est-il pas assez riche pour subvenir à nos besoins et nous permettre de le suivre gratuitement ? Puisque tout lui appartient (Ps 50.10), il devrait comprendre notre situation
et nous accepter tels que nous sommes. » D’autres personnes se tournent plutôt vers la négociation : « Très bien, Seigneur. Je paie, et tu livres la marchandise ! » Dans une telle situation, Dieu leur obéirait parce qu’ils dictent les règles.

Peu importe vos arguments sur ce qu’il en coûte de suivre Jésus, le fait est le suivant : le Seigneur n’a pas besoin de votre argent. Ce dont il a besoin, c’est que vous lui donniez votre cœur – votre bien le plus précieux – pollué par le péché. Jésus veut « [vous] purifier par son sang, [vous] sauver par son amour infini ! Et l’on trouve difficile de tout abandonner1 ! »

LES ENSEIGNEMENTS DE JÉSUS

Lors de son ministère terrestre, Jésus touchait les cœurs avec l’Évangile et les changeaient selon les normes du royaume de Dieu. C’est ce qui caractérisait son ministère. En racontant des paraboles, Jésus révélait les réalités célestes dans un langage terrestre afin que même les gens ordinaires puissent saisir quelque aperçu de la valeur éternelle. Ainsi, dans ses enseignements illustrés, Jésus a expliqué que si on veut le suivre et être son disciple, on doit en payer le prix.

Au nombre des sept paraboles consignées dans Matthieu 13, il y en a deux qui révèlent spécifiquement le prix à payer pour être disciple du Christ. Dans la parabole du trésor caché (Mt 13.44) et la parabole de la perle de grand prix (Mt 13.45,46), Jésus présente la valeur du royaume de Dieu, lequel est disponible pour qui veut en faire partie. Lorsqu’on trouve quelque chose de précieux, on vend tout ce que l’on possède et l’on n’épargne rien pour se l’acquérir. Lorsqu’on découvre que Dieu nous aime au-delà de toute mesure et que la vie éternelle peut être nôtre, on laisse tout derrière soi pour obtenir cette vie avec lui.

QUELQUES EXEMPLES BIBLIQUES

Pour suivre le Maître, les 12 disciples laissèrent derrière eux leurs moyens de subsistance et leurs familles. À la question de Pierre sur les avantages d’un si grand sacrifice, Jésus répondit en disant : « Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. » (Mt 19.29) Bien que le prix à payer soit élevé, Christ n’exige pas que nous méprisions les membres de notre famille, même si nous sommes parfois en désaccord avec eux. Ici, c’est sur les priorités qu’il met l’accent. Ses disciples doivent l’aimer plus que leurs parents, leurs biens, leurs affaires, ou quoi que ce soit d’autre. Rien ne doit faire ombrage à leur amour pour Dieu.

En ayant fait le choix de suivre le Seigneur et d’inviter les autres à faire de même, Pierre révéla non seulement son amour pour Dieu et son dévouement envers lui (Jn 21.17), mais aussi son sacrifice par amour pour son sauveur (Ac 5.40,41 ; 12.4). Cet amour atteignit son point culminant lorsqu’il supplia ses bourreaux de le clouer à la croix la tête en bas. Cependant, l’apôtre avait eu de nombreux moments lumineux dans sa vie, comme, par exemple, le soutien total de sa femme (1 Co 9.5), les résultats visibles de la prédication de l’Évangile (Ac 2.38,41), et la promesse de la vie éternelle (1 P 1.3-9).

La décision de la Samaritaine de suivre Christ lui coûta l’exposition publique du côté sombre de sa réputation (Jn 4). Comme elle avait eu cinq maris et vivait maintenant en concubinage, elle évitait les rencontres inutiles avec les femmes qui allaient chercher de l’eau au puits de Jacob. C’est sans doute pour cette raison qu’elle se trouvait là, seule, à l’heure la plus chaude de la journée. Mais c’était un moment opportun pour une rencontre avec Jésus, rencontre au cours de laquelle il transforma sa vie pour de bon ! Après avoir conversé avec le Sauveur, la Samaritaine, qui jusqu’à présent évitait ses compatriotes, courut vers eux en s’écriant : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce point le Christ ? » (Jn 4.29)

Cet entretien avec Jésus révéla la vérité éternelle à cette âme affamée :

« Son visage [avait] une nouvelle expression, tout son aspect [fut] changé »2. Jamais la Samaritaine ne regretta le prix qu’elle paya lorsqu’elle abandonna sa vie de péché. Née de nouveau, elle devint disciple de Jésus, et du coup, missionnaire. Sa conversion permit à Christ d’exercer son ministère auprès des Samaritains (Jn 4.39-42). Si le véritable discipulat est coûteux car il condamne le péché, en revanche, il est bénéfique car il justifie le pécheur.

On trouve une histoire semblable dans l’Évangile de Luc : la conversion de Zachée (Lc 19). Tout le monde détestait ce chef des péagers parce qu’il trompait les gens et accumulait les richesses qu’il extorquait de ses compatriotes. Ayant entendu parler de Jésus et de son pouvoir miracu- leux, Zachée décida d’aller l’écouter. L’amour de Jésus convainquit ce péager alors qu’il était assis sur la branche d’un sycomore, en proie au vif sentiment de son indignité.

Influencé par le Saint-Esprit, Zachée se convertit et abandonna ses pratiques malhonnêtes. Il ouvrit avec joie son cœur à l’amour de Jésus ! Son repentir authentique le conduisit à une réforme complète de sa vie – ce qui lui coûta ses richesses terrestres. Il troqua ses biens contre la paix, sa famille, et l’éternité (Lc 19.9). Ellen White écrit : « C’est quand elle reçoit le Christ en tant que Sauveur personnel qu’une âme parvient au salut3. » Qu’est-ce qui pourrait bien avoir une plus grande valeur que ça ?

CONCLUSION

En découvrant le trésor caché ou la perle de grande valeur, nous pouvons découvrir ce que notre être intérieur désire le plus – un cœur renouvelé qui devient fidèle à Dieu. C’est pourquoi Salomon nous dit en guise de rappel : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » (Pr 4.23) Quand on considère la vie abondante qui nous est accordée ici-bas, accompagnée des souffrances par amour pour Christ (Ph 1.29) et du don de la vie éternelle à travers lui, on se rend compte que le coût du discipulat est tout à fait raisonnable ! En définitive, on ne peut pas conclure de meilleure affaire que celle-ci. Par conséquent, choisissez de payer le prix – choisissez d’être disciple de Jésus !


1 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 70.

2 Idem., Jésus-Christ, p. 172.

3 Ibid., p. 550.


Anna Galeniece est professeur adjoint d’aumônerie à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan (États-Unis). Elle est aussi directrice du Centre d’étude du Séminaire de l’aumônerie.


Questions pour la réflexion

  1. Quel est votre plus grand trésor ?
  2. Qu’est-ce qui se dresse encore entre vous et Dieu ?
  3. Comment pouvez-vous permettre au Saint-Esprit de transformer votre vie ?
  4. Que signifie le coût du discipu- lat pour vous ?

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