Les premières « réunions sociales » adventistes

Méditations spirituelles 22/07/2021

Merlin D. Burt | Adventist World | juillet – août 2021

Dans ses débuts, le culte adventiste comportait différents éléments essentiels qui reliaient les gens à Dieu et les uns aux autres. L’étude de la Bible lors de l’École du sabbat et la prédication de la Parole par le biais d’un message fondé sur la Bible étaient complétées par la « réunion sociale » – ou moment de partage planifié.

Ce moment de partage pouvait avoir lieu dans le cadre de l’École du sabbat, suivre le sermon du matin, ou se produire lors d’une réunion en après-midi. Au sein de l’Église, il y avait une culture de la parole par des témoignages sincères d’encouragement, d’expériences, de providence, de prières exaucées, de louanges, de confessions, et même d’exhortations.

Dans sa jeunesse, Ellen Harmon était introvertie et timide. En 1843 ou au début de 1844, elle trouva le courage de prier à voix haute pour la première fois lors d’une réunion chez son oncle à Portland, dans le Maine, aux États-Unis. Alors qu’elle avait lutté contre des doutes sur sa conversion, cette prière transforma son expérience chrétienne.

Voici son témoignage : « Pendant ma prière, je fus déchargée du lourd fardeau que j’avais porté si longtemps, et la bénédiction divine descendit sur moi comme une rosée rafraîchissante. Je louai le Seigneur pour ce que je ressentais […] Ce soir-là, l’Esprit de Dieu reposa sur moi avec une puissance telle que je ne pus rentrer chez moi 1. »

Peu de temps après, lors d’une réunion millérite à Portland, elle témoigna de nouveau : « Le simple récit de l’amour de Jésus pour moi tombait de mes lèvres dans une liberté parfaite. Mon cœur était si heureux d’être libéré du sombre désespoir qui le maintenait captif que je perdis de vue les gens qui m’entouraient et qu’il me sembla être seule avec Dieu. Je n’eus aucune difficulté à exprimer ma paix et mon bonheur ; seules mes larmes de reconnaissance étouffaient mes paroles alors que je racontais l’amour merveilleux que Jésus avait manifesté envers moi 2. »

Levi Stockman, un pasteur adventiste qui s’était entretenu en privé avec la jeune Ellen au sujet de ses combats spirituels, était présent à cette réunion. Il fut si touché qu’il « pleura à voix haute », louant Dieu pour la bénédiction accordée à cette jeune fille qu’il avait récemment vue si anéantie par le découragement et la peur.

Ellen, qui serait plus tard appelée au ministère prophétique en tant que messagère du Seigneur, fut bientôt invitée à partager de nouveau son témoignage dans une chapelle chrétienne voisine. Alors qu’elle exprimait son amour pour Jésus, le cœur serré et les yeux pleins de larmes, la « puissance du Seigneur se déversa sur l’assemblée. Beaucoup pleuraient et d’autres louaient Dieu. » Un appel aux pécheurs à se lever pour la prière fut lancé et eut un merveilleux impact 3.

DES MOMENTS DE TÉMOIGNAGE AU PROGRAMME

Ces expressions dynamiques de foi vivante et de réveil étaient, telles qu’illustrées par la première expérience d’Ellen White, caractéristiques du culte adventiste tout au début. Tout au long du 19e siècle et du début du 20e siècle, le culte adventiste comprenait des moments de témoignage au programme. Les croyants étaient invités à répondre au message donné et à partager leur propre expérience avec Dieu.

La « réunion sociale » fut une caractéristique importante lors de l’organisation de la Fédération du Michigan en 1861 et de la Conférence générale en 1863. « Nos pasteurs avaient une liberté inhabituelle dans la prédication de la Parole, et les réunions sociales étaient excellentes, en particulier celle de la Conférence générale le dimanche soir. […] Ce moment fut rempli de brefs témoignages de nombreux frères et sœurs. Un esprit calme, doux et chaleureux imprégnait la réunion, ce qui en fit la meilleure de ce genre dont nous ayons jamais été témoins 4. »

Les dirigeants de l’Église présents à ces conférences placèrent les réunions sociales au cœur même de l’évangélisation et de l’organisation de l’Église. Ils recommandèrent que lorsqu’un évangéliste organisait des réunions dans de nouvelles régions, « un responsable soit nommé et que les réunions sociales se poursuivent jusqu’à ce que les individus se connaissent parfaitement, découvrent avec qui ils pourraient avoir une communion fraternelle, et identifient ceux qui seraient qualifiés pour occuper les importantes fonctions d’officiers de l’église 5. » Ensuite, la congrégation serait organisée.

En 1894, Ellen White confirma cette approche en Australie. J. O. Corliss introduisit le moment de partage personnel à la petite congrégation « Seven Hills » après un message émouvant d’Ellen White. « Nous eûmes ensuite une réunion sociale. C’était un exercice nouveau pour ceux qui venaient d’accéder à la foi. Mais le pasteur Corliss appela les uns après les autres à être des témoins du Seigneur Jésus jusqu’à ce que tous les croyants, sauf un, rendent leur témoignage. » Ellen White observe :

« Nous leur avons rappelé que la réunion sociale serait la meilleure réunion au cours de laquelle ils pourraient être formés et éduqués à devenir des témoins du Christ 6. »

LES MOMENTS DE PARTAGE : BREFS ET VARIÉS

Ellen donna des conseils pratiques pour que ces moments de partage ne soient pas dominés par une ou deux personnes. « Il faut qu’il y ait un esprit de confession envers Dieu, une reconnaissance des bénédictions divines, ainsi que des actions de grâces 7. » « En conclusion, je dirais : le sabbat, alors que le peuple s’assemble pour le culte, que les interventions soient brèves pour que chacun ait l’occasion de témoigner 8. »

Le partage d’expériences personnelles avec d’autres personnes nous aide à comprendre notre besoin de la bénédiction de Dieu et forge des relations entre les gens. Il constitue un moyen vivant pour le Saint-Esprit d’impressionner les cœurs et de brancher les gens sur Dieu.

La Bible foisonne de récits de luttes et de foi personnelle. Le Saint-Esprit utilise ces histoires, ainsi que les nôtres, pour apporter un réveil individuel et collectif. Si nous aimons les Psaumes, c’est en partie parce qu’ils expriment honnêtement les besoins du cœur, la confession, les requêtes, les promesses, les louanges, et les actes puissants de Dieu.

En ces derniers jours, la merveilleuse promesse qui nous est faite est claire : « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. » (Ap 12.11) Que se passera-t-il si chaque église a des réunions de partage et de témoignage ? Satan sera vaincu par le sang rédempteur de Jésus et par la parole de notre témoignage.


1 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 1, p. 31.
2 Ibid., p. 32.
3 Idem., Life Sketches, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn, 1915, p. 41.

4 James White, « Michigan General Conference », Review and Herald, 8 octobre 1861, p. 148 ; voir aussi James White, « The Conference », Review and Herald, 26 mai 1863, p. 204.
5 J.N.Loughborough,MosesHull,M.E.Cornell,«ConferenceAddress»,ReviewandHerald,15octobre 1861, p. 156 ; voir aussi Report of the General Conference of Seventh-day Adventists, 1863, p. 8, 9.

6 Ellen G. White, « Meeting at Seven Hills », manuscrit 32, 1894.
7 Ellen G. White letter 279, 1905, dans Ellen G. White, Manuscript Releases, Silver Spring, Md., Ellen G. White Estate, 1990, vol. 9, p. 97.
8 Ibid., lettre187, 1904.


Merlin D. Burt est directeur du Ellen G. White Estate, à Silver Spring, au Maryland.

    1 comments

  • | 26/07/2021 at 3:05 pm

    Dieu vous benisse tous , en lisant ce recit je me sens vraiment emouvante, je rend frace a Dieu pour cela ,j,ai 50 ans ,j,ai a peu pres 29 ans depuis que suis adventiste mais j,ai connu des hauts et des bas ,Jesus m,a promit la vi eternelle et satan cherche a tout moment de me detruit , mais Dieu m,a toujours secrouru, svp prier pour moi et ma famille mon plus grand desir c,est servir a MON DIEU ET SOIS FIDELE afec lui, je veut retabli mi contac avec mon Dieu, mais j,ai des grand dificultes, aime moi dans vos priieres parceque la priere du juste a beaucoup efficaces,