Sortir plus fort des épreuves et prier pour une foi résolument ferme et tenace

Méditations spirituelles 03/04/2021

Ce texte est la prédication préparée par la Conférence générale des adventistes du septième jour et traduite par l’Union Franco-Belge pour la journée de jeûne et prière du 3 avril 2021.

Vous pouvez trouver toute l’archive de matériel prêt à télécharger sur la page : Service > Prière > Journées de jeûne et prière.


La Bible, enseigne que la foi est l’un des dons les plus mis en valeur dans toute l’Écriture. Elle est la porte d’entrée pour recevoir tous les autres dons.

Les malades sont guéris par la foi (Matt. 9.22) ; par la grâce nous sommes sauvés, par le moyen de la foi (Eph. 2.8) ; nous sommes justifiés par la foi (Rom. 3.28) ; les disciples ont accompli une œuvre remarquable par la foi (Act. 6.8) ; nous portons le bouclier de la foi (Eph. 6.16) ; les justes vivent par la foi (Rom. 1.17) ; les justes marchent par la foi (2 Cor. 5.7) ; nous sommes enfants de Dieu par la foi (Gal. 3.26) ; et en fin de compte, ce qui importe le plus, c’est la foi motivée par l’amour (Gal. 5.6). En réalité, tout le christianisme repose sur le fondement de la foi, et l’Évangile est rendu impuissant dans nos vies sans lui. C’est pourquoi le diable est si déterminé à introduire le doute et l’incrédulité dans nos vies aujourd’hui ! Non seulement nos ministères ne prospèrent pas si nous ne vivons pas par la foi, mais nous nous flétrissons nous-mêmes spirituellement sans elle.

En tant que chrétiens, nous menons une bataille quotidienne, une bataille des faits contre les sentiments. L’issue de cette bataille importante déterminera le type de foi que nous avons. Pour expliquer cela plus clairement, nous dirons :

Le fait est ce que nous trouvons dans la Parole de Dieu. Les faits, bien que fondés sur des réalités invisibles et de mystérieuses promesses, ne vacillent pas, car ils reflètent la nature immuable de Dieu. C’est-à-dire qu’il ne peut mentir (Tite 1.2) ; il ne changera pas (Jacques 1.17) ; il est le même hier, aujourd’hui et à jamais (Hébreux 13.8) ; et Il est plus désireux de nous donner de bons cadeaux que nous ne pouvons l’être à l’égard de nos propres enfants (Luc 11.13). Lorsque nous fondons notre foi sur des faits, nous disposons d’une base solide pour résister à toutes les tempêtes.

Le sentiment, en revanche, est en constante fluctuation, car il est basé sur nos expériences personnelles, nos émotions changeantes, nos angoisses, notre léthargie spirituelle et nos prières sans réponse. Plutôt que de prendre conseils sur la Parole de Dieu pour des décisions sûres, le sentiment se base sur soi-même, sur la sagesse humaine, d’amis sceptiques et sur d’expériences chrétiennes passées improductives. Baser la foi sur des sentiments fluctuants, qui vont qui viennent, c’est comme si nous construisons notre maison sur le sable. Ainsi, les tempêtes qui surviennent peuvent la renverser.

Lorsque les sentiments ouvrent la voie, la foi suit toujours, que ce soit dans l’apathie ou l’extase. Malheureusement, certains considèrent les fortes émotions comme une preuve de foi. La foi n’est pas seulement une sensation intense liée à quelque chose que vous espérez, ou que Dieu pourrait faire. La foi doit être enracinée dans les faits immuables de la Parole de Dieu – et non sur nos émotions changeantes.

La foi prend Dieu au mot, avec ou sans émotion. La foi « est l’évidence des choses que l’on espère, et la preuve des choses que l’on ne voit pas ». Nous sommes à même de croire en nos semblables, et nous ne pouvons pas faire confiance à la Parole de Dieu ? Lorsque nous lui demandons la sagesse ou la grâce, nous ne devons pas chercher en nous-même pour savoir s’il y a un sentiment particulier comme signe de l’assurance qu’il a accompli sa Parole. Le sentiment n’est pas un critère. De grands problèmes sont apparus lorsque les chrétiens ont suivi le sentiment. Comment puis-je savoir si Jésus entend mes prières ? Je le sais par sa promesse. Il dit qu’Il écoutera les malheureux quand ils crieront vers Lui, et je crois en Sa Parole. Il n’a jamais dit à la « postérité de Jacob, cherchez-moi en vain. Si nous marchons dans la lumière, nous pouvons accéder au trône de la grâce avec une sainte audace. Nous pouvons présenter les promesses de Dieu par une foi vivante, et encourager nos demandes. Bien que nous soyons faibles, errants et indignes, « l’Esprit vient au secours de nos infirmités ». . . Lorsque nous avons formulé notre requête, nous ne devons pas abandonner, mais comme Jacob lorsqu’il a lutté avec, dire : « Je ne te laisserai pas partir sans me bénir », et comme lui nous prendrons l’avantage. (Echo de la Bible, 24 septembre 1894).

Si nous attendons de ressentir quelque chose avant de faire entièrement confiance à Dieu, nous ne lui ferons probablement jamais confiance. Si nous attendons d’avoir envie de prier avant de prier, nous ne prierons peut-être jamais.

Imaginez-vous ce que ressentait Abraham. Les sentiments qui se bousculaient en lui en total opposition avec sa foi quand il gravissait avec son fils le mont Morija, là où Dieu demandait d’offrir Isaac en sacrifice. Pourtant, Abraham était pleinement dans la volonté de Dieu. Pensez un instant ce qu’éprouva Jean-Baptiste enfermé en prison pendant que Jésus était en train de faire des miracles. Et pourtant, Jéus lui-même reconnaît que parmi tous les prophètes aucun n’était plus grand que Jean- Baptiste. Souvenez-vous des Israélites lorsqu’ils étaient encore dans la mer Rouge et que l’armée la plus puissante au monde les talonnait à vive allure. Et pourtant, Dieu se préparait à l’un des plus grands miracles de tous les temps.

L’Esprit de prophéties nous le déclare, « L’ennemi empêche à beaucoup d’entre vous de prier. Il parle à votre esprit en disant que vous ne ressentez pas vos prières, et que vous feriez mieux d’attendre d’avoir davantage l’esprit d’intercession. Jusqu’à maintenant, toutes vos prières ne sont qu’une parodie. Mais, vous devez dire à Satan : « Il est écrit » que « les hommes doivent toujours prier et ne pas se relâcher ». Nous devons implorer Dieu jusqu’à ce que nous ayons obtenu le plus grand désir de notre âme ; et si nous persévérons, nous l’aurons. Le Seigneur nous inondera de son Esprit Saint » (Prayer – Prière-, p. 268).

En fait, lorsque l’envie de prier se fait moins sentir, c’est le moment de prier encore plus. « En faisant cela, nous brisons le piège de Satan, les nuées de ténèbres disparaîtront et nous connaîtrons alors la douce présence de Jésus. » (Prayer – Prière-, p. 271).

Une des plus pertinentes citations sur la prière tirées du petit livre « Vers Jésus » d’Ellen White affirme : « Comment les fils et les filles de Dieu peuvent-ils avoir de la répugnance à prier, alors que la prière est, dans la main de la foi, la clé qui ouvre les trésors du ciel où sont renfermées les ressources infinies de la toute-puissance? » Vers Jésus p. 144

La Bible dit : « Qu’il vous soit fait selon votre foi. » (Matt. 9:29). Il y est également écrit : « Croyez et vous le recevrez ». (Marc 11.24 – paraphrasé).

Vous voyez, la prière est la clé, mais c’est la foi qui doit faire bouger les choses. La foi est la force qui fait tourner la clé dans la serrure et ouvre la porte. Et elle le fait parce qu’elle a confiance en Dieu, elle a confiance qu’il y a des bénédictions étonnantes derrière cette porte fermée. Sommes-nous prêts à faire confiance à Dieu aujourd’hui, quels que soient nos sentiments, et à tourner la clé du Trésor céleste ?

« Combien de temps continuerons-nous à vivre comme s’il n’était pas possible de faire confiance à Dieu ? Jusqu’à quand allons-nous nous fier à nos sentiments pour nous savoir si un chemin est correct ou non ? En ces temps de la fin, Dieu désire ardemment répandre son Esprit Saint sur son peuple, mais pour cela, il a besoin de savoir qu’on peut lui faire confiance. Il est important pour lui de savoir que nous le suivrons, que nous le voulions ou non. Parce que lorsque le diable regarde et qu’il voit ceux qui suivront Jésus-Christ, qu’ils le veuillent ou non, il sait que ses jours

sont comptés » (citation attribuée à Bernard Shaw dans un sermon de Shane Anderson).

La foi peut être décrite de manières différentes, mais pour résumer le mieux, on dira simplement, c’est une confiance audacieuse, inébranlable et infaillible en Dieu, en sa Parole et en son pouvoir de réaliser ce qu’il a promis, même si nous n’en voyons pas encore la réalisation.

La Bible affirme : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (Jean 20.29)