LA FOI : COMMENT Y PARVENIR ? COMMENT LA CONSERVER ?

Méditations spirituelles 07/08/2022

7 août 2022 | Ruth Gal

« La Foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas ! » (Hébreux 11 : 1)

« Augmente-nous la foi ! » (Luc 17 : 5)

Quel serait notre monde si la foi n’existait pas ? Cet élément basique de la vie est plus qu’un moteur : lui seul permet à l’existence terrestre de tenir contre vents et marées, et motive toute évolution positive. L’ensemble de nos facultés justifie et permet sa force et sa résistance contre les éléments négatifs, dans la limite cependant de plafonds — à hauteur variable marquant la frontière du possible — venant tout bloquer, avancée et réussite. La foi émanant de l’humain, en accord avec nos sens et notre intelligence, reste toutefois un atout nécessaire ici-bas.

Bien que partant du même principe, la Foi spirituelle ne bénéficie d’aucun des appuis de son homonyme humain, car de source différente, et s’adressant à un élément d’une autre essence, invisible et apparemment non vital : notre âme. Le problème est là, et il est d’importance : comment s’occuper de ce qu’on ne voit ni ne ressent ? Il semble même qu’on tourne en rond, car croire en Dieu exige un minimum de Foi, laquelle ne peut s’obtenir que dans une relation avec Dieu… Comment y parvenir ?

L’âme est le siège de notre conscience morale et de nos sentiments. En prendre conscience n’a rien de naturel ni de spontané, car elle ne présente aucun besoin lorsque tout va bien. Par contre, elle prend vie dans les difficultés, les épreuves, la souffrance, lorsque les solutions normales et habituelles demeurent inefficaces, et poussent vers le spirituel :

« L’Éternel soutient tous ceux qui tombent… Il ne permettra pas que ton pied chancelle » (Psaumes 145 : 14 ; 121 : 3).

C’est le début d’une nouvelle vision, et la première étape de la marche vers la Foi. Laquelle se fait hors de notre vulnérabilité et de notre faiblesse, éléments peu propices à trouver une telle force en soi. Il est essentiel de le comprendre pour éviter une recherche inutile. Rien d’humain ne peut apporter de solution divine. Voilà déjà une réponse — la plus importante ! — aux nombreuses questions concernant la Foi. Seule une assise faite de connaissance, de compréhension, d’adhésion, permet d’accéder à la notion de l’existence de Dieu, et à l’espérance qui en découle. Car :

« … La Foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu ».
« Or sans la Foi il est impossible de Lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent »

« Car C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la Foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. »

(Romains 10 : 17 : Hébreux 11 : 6 ; Romains 12 : 3)

La voie spirituelle — choisie et empruntée — permet les appels à l’aide auxquels Dieu répond. Cette seconde étape est celle de la première marche franchie de l’échelle qui mène à notre Père céleste. La semence divine de la Foi va grandir, se consolider par la persévérance dans la prière, et les expériences vécues par la grâce de Dieu.

Face à l’injonction : « … afin que vous ne vous relâchiez point » (Éphésiens 6 : 16) nous sommes donc armés, ceci grâce au « bouclier de la Foi » et sa garantie. Notre Foi étant devenue solide et stable, nous avançons avec assurance. D’où viennent alors ces interrogations déstabilisantes ne répondant à rien ? On pensait notre Foi définitivement enracinée, preuves à l’appui, et l’on s’inquiète à juste titre : est-elle vraiment ferme, résistante ? Pourquoi ces doutes incongrus ? Faut-il spécialement lutter pour la conserver ?

Nous oublions la mise en garde de l’apôtre Paul : « les traits enflammés du malin » celle du Christ : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur terre ? » (Luc 18 : 8) (question ne concernant évidemment que les croyants)… et le fait d’une effervescence satanique qui sait n’avoir « que peu de temps » ! Il y a effectivement de quoi s’inquiéter, ce qui fait l’affaire de Satan, prince du doute ! Examinons alors notre situation face à des antécédents semblables vécus par d’autres et relatés par la Bible. Et nous voici rassurés, revigorés, et même stupéfaits de voir pareils personnages succomber au doute ! Citons trois exemples :

Les apôtres : ils ont vécu jour et nuit durant trois ans auprès de Jésus, vu ses innombrables miracles (Jean 21 : 25) bu ses paroles, étant convaincus qu’il est le Christ… et leur foi n’a pas résisté à la peur ni à la mort de Jésus ! (Jean 21 : 14)

Autre exemple : Jean-Baptiste. Sa vie entière vouée à Dieu, au prix du sacrifice de tous les bienfaits terrestre, il a l’incroyable privilège de baptiser son futur Sauveur, et d’en avoir la confirmation par Dieu lui-même ! Pourtant, pour des raisons humaines compréhensibles, il se fait piéger, et doute du Christ ! Incroyable !

L’apôtre Pierre : en dépit d’une Foi particulièrement solide, il se fait piéger par Satan et « remettre en place » par Paul, nouvellement converti. Lequel avoue cependant : « Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » (Galates 2 : 11 ; Romains 7 : 19)

Cela démontre la nécessité d’une continuelle vigilance face à la ruse satanique, dont le pouvoir d’insinuation est tel qu’il a même réussi à troubler à trois reprises l’homme — Jésus dans le jardin de Gethsémané (Luc 22 : 40-44), mais c’est aussi la preuve que l’ange envoyé du ciel pour Le soutenir agit toujours auprès des enfants de Dieu agressés. Satan sait parfaitement que la Foi est le pilier central soutenant la voûte de l’Amour, au sein de notre âme : s’il tombe, tout s’écroule ! Et rien, dans nos capacités humaines soumises aux attaques du diable, n’est en mesure d’y remédier. Or la Foi, qui nous relie à la Force suprême, est précisément le seul remède !

Le « bouclier spirituel » prêté par Dieu n’est que la protection du divin élément qu’est la Foi, laquelle ne fait aucunement partie de notre ADN ni même de nos cellules. Puissance alimentée par l’Esprit, donnée à chacun « selon ses capacités », « selon la mesure de Foi que Dieu a départie à chacun » (Romains 12 : 3). Autre est la mesure de Foi attribuée à Moïse, et celle — évidemment renforcée par la suite — du disciple incrédule Thomas, cependant resté fidèle à sa mission.

La Foi évolue au gré de notre relation avec Dieu. Il suffit de constater que Jésus, face au maximum de la force satanique, y consacrait tout son temps hors de ses activités spécifiques. C’est donc au siège de la Foi que se situe la lutte du croyant, qui ne se méfie pas précisément de son « talon d’Achille ». Qui s’inquiète du fonctionnement de ses poumons quand tout va bien ? Or, la Foi est la respiration du chrétien ! Et c’est sa parfaite santé qui a permis à Daniel, à ses compagnons, à la cohorte des martyrs et autres fidèles, leur total abandon entre les mains du Père céleste. Rien ne résiste à cette structure divine dont dépend tout le reste. Satan le sait, il est à l’affût, et sait nous rendre involontairement inconscients, sans méfiance. C’est au niveau de la base que se situe notre lutte de chaque jour, et que nous obtenons la victoire qui dépasse tout autre objectif :

« Combats le bon combat de la Foi, saisis la Vie éternelle à laquelle tu as été appelé… » (1 Timothée 6 : 12)

« Étant donc justifiés par la Foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5 : 1).